La Russie a rejeté, mardi, l'idée de transférer le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia (ZNPP) à l'Ukraine ou à tout autre pays, qualifiant cela d'«impossible». Lors d'un entretien téléphonique mercredi dernier, le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont discuté de la situation liée aux approvisionnements en énergie en Ukraine et aux centrales nucléaires du pays. Trump a indiqué à Zelensky que les Etats-Unis pourraient être «très utiles pour gérer les centrales grâce à leur expertise en matière d'électricité et de services publics» et que «la propriété américaine de ces centrales pourrait constituer la meilleure protection pour cette infrastructure», selon un communiqué de la Maison Blanche. Zelensky a précisé lors d'un point presse qu'il avait effectivement évoqué avec Trump la restauration de la ZNPP et que l'Ukraine était prête à discuter de la modernisation de la centrale, mais que la question de la propriété de celle-ci n'avait pas été abordée. Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a insisté sur le fait que la centrale est une «installation nucléaire russe», soulignant que le transfert de l'installation ou de son contrôle à l'Ukraine ou à tout autre pays est «impossible». «Tous les employés de la centrale sont des citoyens de la Fédération de Russie. Leurs vies ne peuvent pas être mises en jeu, surtout compte tenu des atrocités commises par les Ukrainiens et qu'ils continuent de commettre sur le territoire de notre pays», a-t-il précisé. Le communiqué a également rejeté la possibilité d'une exploitation conjointe de la centrale, y compris avec la participation d'organisations internationales, qualifiant cette idée de «sans précédent dans la pratique mondiale». «Dans ce cas, par exemple, il serait impossible d'assurer correctement la sécurité nucléaire et physique, ou de réglementer les questions de responsabilité civile en cas de dommages nucléaires. Un aspect important est que la coopération étroite entre les services de renseignement de l'OTAN et l'Ukraine, qui disposent d'un potentiel de sabotage impressionnant, rend impossible l'admission, même temporaire, de représentants de ces Etats à la ZNPP», a ajouté le ministère.