Le Mouvement des pays non-alignés (MNA) a réitéré, vendredi soir, son attachement aux principes fondamentaux régissant les opérations onusiennes de maintien de la paix, dont le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des Etats. Les principes de la souveraineté, de «l'indépendance politique et de l'intégrité territoriale de tous les Etats et de la non-ingérence dans les affaires, qui relèvent essentiellement de leur juridiction intérieure devraient être maintenus», a souligné M. Lotfi Bouchaara, représentant permanent-adjoint du Maroc auprès des Nations Unies, qui intervenait au nom du Mouvement des non-alignés lors d'un débat au Conseil de sécurité. Le MNA «attache une grande importance aux principes fondateurs des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, à savoir, le consentement des parties, le non-recours à la force, sauf en cas de légitime défense, et l'impartialité», a-t-il ajouté lors de ce débat sur le thème «Les opérations de maintien de la paix des Nations Unies: les stratégies de transition et de sortie». Le diplomate a, en outre, estimé que «les opérations de maintien de la paix devraient, dès la phase préparatoire, être dotées d'un plein soutien politique, des ressources humaines, financières et logistiques optimales, d'un mandat clair et réalisable et de stratégies de sortie». Il a également mis l'accent sur la nécessité «vitale» de l'existence d'un «processus de paix soutenu par les parties concernées» avant le déploiement d'une force onusienne. Concernant les stratégies de transition, M. Bouchaara a souligné que celles-ci sont «plus efficaces lorsque la relation entre le gouvernement du pays hôte et la mission de maintien de la paix est fondée sur une coopération active». «Cela implique des consultations régulières et la mise en place de mécanismes de coordination pour permettre une communication dynamique tout au long du cycle de vie de la mission de maintien de la paix», a-t-il affirmé, relevant, par ailleurs, que «la fin d'une opération de maintien de la paix n'est pas toujours un événement mais un processus de transition». Le diplomate a également relevé qu'»il n'y a pas de recette unique pour une sortie réussie», soulignant, cependant, que le succès d'une mission de maintien de la paix dépend de sa capacité à assumer la mise en œuvre des premières activités de consolidation de la paix. A l'issue de ce débat, le Conseil de sécurité a adopté, indique-t-on, une déclaration dans laquelle il s'engage à améliorer sa pratique, en matière de maintien de la paix, afin «d'assurer le bon déroulement de toute transition (après un conflit), en définissant des mandats clairs, crédibles et réalisables assortis des ressources appropriées». Les quinze se sont également déclarés décidés à «continuer d'améliorer l'efficacité de l'ensemble des activités de maintien de la paix des Nations Unies».