Une présentation de la revue Al-Madrassa Al-Maghribiya, revue de l'école marocaine, spécialisée en sciences de l'éducation et de la formation éditée par le Conseil Supérieur de l'Enseignement, a été organisée à la Bibliothèque Nationale à Rabat mardi dernier. Deux raisons retenues pour cette manifestation : la parution du deuxième numéro de la revue et le fait qu'on se trouve à la veille de la tenue du Salon du livre de Casablanca. Dans sa présentation de la revue le directeur de la rédaction Mohamed Sghir Janjar a indiqué que l'équipe de la revue a tenu à ne présenter ce périodique semestriel qu'après la parution du deuxième numéro. Il a exprimé la satisfaction des initiateurs de cette publication pour la réception du premier numéro dont 2600 exemplaires furent vendus sur un tirage de 4000 « ce qui explique que la publication a répondu à des attentes ». Il a insisté sur l'autonomie de la revue et sur le fait que le seul critère pour publication de contributions est le critère scientifique sachant que le périodique « se veut un levier pour le développement de l'école marocaine… et un forum ouvert sur les contributions de l'ensemble compétences nationales et internationales dans les domaines de l'éducation et de la formation ». Cela en adoptant « une démarche globale au-delà de l'approche strictement pédagogique, mettant à profit les différents outils et méthodes des sciences humaines et sociales (histoire, philosophie, sociologie, anthropologie, démographie, sciences économiques et politiques, droit, linguistique, littérature) pour l'élaboration d'un savoir pertinent relatif au système éducatif national ». Au cours de la même rencontre Abdelahad Sebti historien et animateur de la revue électronique sur les livres ribat al koutoub a présenté une lecture du numéro pour apporter un regard différent d'appréciation d'un observateur ne faisant pas partie de la rédaction. En 30 ans il y avait eu au Maroc 30 revues spécialisées en pédagogie, éducation et formation, des publications qui sont le fait d'associations d'inspecteurs de l'enseignement et autres dont 15 restent à ce jour vivantes, des revues essentiellement en arabe dont deux bilingues. Pourquoi donc une nouvelle revue en éducation et formation ? Pour créer un support de débat scientifique de tout bord sur l'école marocaine dans la pluridisciplinarité des sciences humaines examinant la situation de l'école marocaine en crise et s'ouvrant sur les expériences sur le même domaine dans le monde. Parmi les thèmes traités dans le deuxième numéro d'Al-Madrassa Al-Maghribiya il y a : « Thèse universitaire marocaines : 1956-2007 études bibliométrique » par Mohamed Sghir Janjar, « Université marocaine : héritage du passé et défis du futur » entretien avec Abdelhay Moudden, « Vers une sociologie de l'université marocaine » par Rahma Bourqia, « L'université et son environnement » par Driss Khrouz, « Ulémas du Maroc et l'enjeu de la réforme de l'enseignement de la Qaraouiyine » par Assia Berrada, « Etat des connaissances dans le monde arabe et conditions de construction de la société du savoir » par Kamal Abdellatif. La revue fera l'objet d'une présentation au salon du livre de Casablanca. Il ne fait pas de doute qu'au cours du salon où le ministère de l'Education est partie prenante, le débat sur le rapport entre la lecture et l'enseignement sera soulevé à nouveau pour parler de la crise de la lecture au Maroc en rapport étroit avec l'enseignement de l'école marocaine, enseignement des langues au premier chef.