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France : Des propos de Macron déclenchent une polémique en Afrique et en Iran
Publié dans L'opinion le 08 - 01 - 2025

Lors de la conférence des ambassadeurs et ambassadrices à Paris, le dirigeant français Emmanuel Macron a réussi à froisser plus d'un protagoniste. Reprochant aux pays du Sahel quelque ingratitude envers la France et considérant que l'Iran constitue «le principal défi stratégique et sécuritaire pour tout le monde», Macron a titillé par ses propos, et Ndjamena et Téhéran.
Le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, a fait part, mardi, de son indignation au lendemain des propos polémiques de son homologue français, Emmanuel Macron, qui a notamment regretté que les dirigeants africains aient ''oublié de dire merci'' à la France pour son intervention contre le terrorisme au Sahel.
''Je voudrais exprimer mon indignation vis-à-vis des propos récemment tenus par le président Macron qui frisent le mépris envers l'Afrique et les Africains. Je crois qu'il se trompe d'époque'', a dit Mahamat Idriss Déby Itno dans une allocution prononcée au palais présidentiel lors d'une série de vœux et publiée sur la page Facebook de la Présidence tchadienne.
La France a eu ''raison'' d'intervenir militairement au Sahel ''contre le terrorisme depuis 2013'', mais les dirigeants africains ont ''oublié de nous dire merci'', avait déclaré, lundi, Emmanuel Macron à Paris lors de la conférence des ambassadeurs et ambassadrices, ajoutant qu'''aucun d'entre eux'' ne gèrerait un pays souverain sans cette intervention.
''Nous avons proposé aux chefs d'Etat africains de réorganiser notre présence. Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l'annonce'', avait ajouté Emmanuel Macron, en évoquant le retrait militaire français, à la demande d'un certain nombre de pays africains ces dernières années.

Une décision entièrement souveraine
''En ce qui concerne le Tchad, la décision de mettre fin à l'accord de coopération militaire avec la France est entièrement une décision souveraine du Tchad. Cela ne souffre d'aucune ambigüité'', a rétorqué le chef de l'Etat tchadien.
Lundi soir, N'Djamena avait réagi en exprimant sa ''vive préoccupation suite aux propos tenus récemment par le Président de la République française, Emmanuel Macron, qui reflètent une attitude méprisante à l'égard de l'Afrique et des Africains'', selon un communiqué du chef de la diplomatie tchadienne, Abderaman Koulamallah.
Les propos du président français ont également été condamnés, lundi au Sénégal, par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui a contesté que le retrait annoncé des militaires français de son pays aurait donné lieu à des négociations entre Paris et Dakar.
Le mois dernier, le Sénégal et le Tchad ont annoncé le départ des soldats français de leur sol.
Entre 2022 et 2023, quatre autres anciennes colonies françaises, le Niger, le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso, ont demandé à la France de mettre fin à sa présence militaire sur leurs territoires.

Des propos jugés "sans fondement" par Téhéran
Evoquant l'Iran, Macron tient la république islamique pour "le principal défi stratégique et sécuritaire pour la France, les Européens, toute la région et bien au-delà", a-t-il déclaré, lundi 6 janvier, devant les ambassadeurs français réunis à l'Elysée, poursuivant que "l'accélération de son programme nucléaire nous amène tout près du point de rupture", avant d'indiquer que l'Iran sera une question prioritaire dans le dialogue qu'il engagera avec le futur président américain Donald Trump.
Emmanuel Macron a, en outre, dénoncé l'implication de Téhéran "dans la guerre de la Russie contre l'Ukraine", son "soutien aux groupes dangereux sur tous les terrains de confrontation au Moyen-Orient" ou encore "ses tentatives de déploiement en Afrique". "Dans ce contexte, la question iranienne est sans doute l'une des principales sur lesquelles nous allons réengager le dialogue avec la nouvelle administration américaine", a-t-il conclu.
Téhéran a jugé "sans fondement", les propos du président français qualifiant le pays de "principal défi stratégique et sécuritaire" au Moyen-Orient.
Les commentaires d'Emmanuel Macron sont "sans fondement, contradictoires et spéculatifs", a déclaré, mercredi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, appelant la France à "reconsidérer ses approches non-constructives pour la paix et la stabilité" dans la région, et a également jugé "décevantes" les déclarations d'Emmanuel Macron sur le programme nucléaire iranien.
Ce programme est "pacifique et s'inscrit dans le cadre du droit international", a affirmé Esmaeil Baqaei.
"L'influence française en Afrique" ne se résumerait pas qu'aux bases
"L'influence française en Afrique" ne se résume pas aux bases militaires qu'elle est en train de rétrocéder aux pays où elles sont situées, a plaidé, mercredi, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, sur les médias CNews/Europe 1.
"L'influence française en Afrique, elle n'est pas que militaire, si elle se résume à une base, très franchement, c'est complètement une vision du XIX° siècle. Le vrai agenda, il est à mon avis économique", a-t-il affirmé, interrogé sur les récents propos du président français Emmanuel Macron qui ont déclenché une polémique en Afrique et en France.
"Quelle est notre bonne présence en Afrique? Le président Macron y a répondu en disant on a des bases, on y est resté parfois trop longtemps et nous nous sommes substitués à des dirigeants politiques dans la lutte contre le terrorisme, croyant bien faire en faisant le travail à leur place", a affirmé le ministre.
Lundi, Emmanuel Macron a déclaré devant les ambassadeurs français que la France avait eu "raison" d'intervenir militairement au Sahel "contre le terrorisme depuis 2013", mais que les dirigeants africains avaient "oublié de (nous) dire merci" et qu'"aucun d'entre eux" ne gèrerait un pays souverain sans cette intervention.
Paris a quitté à ce stade une de ses trois emprises militaires au Tchad, les deux autres devant suivre dans les prochaines semaines.
"La base au Tchad, c'est 300 millions d'euros par an pour le contribuable français, donc ça mérite à mon avis un débat aussi entre les forces politiques" françaises, a plaidé Sébastien Lecornu, rappelant que la France avait déjà "quitté" le Tchad à quatre reprises au cours des dernières "quatre décennies ou cinq décennies".
"La vraie question, c'est: et si demain, après être parti un nouveau régime nous demande d'y retourner, qu'est-ce qu'il faudra faire? Eh bien, je n'ai pas la réponse à cette question", a-t-il poursuivi.


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