Les obsèques du président tchadien Idriss Déby ont eu lieu vendredi à N'Djamena, en présence d'une dizaine de chefs d'Etats, dont le président français Emmanuel Macron et le président en exercice de l'Union africaine, le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi. Le cercueil du Maréchal du Tchad drapé du drapeau national et entouré de soldats de la garde présidentielle, est arrivé dans la matinée à la place de la Nation au cœur de la capitale tchadienne. Après une prière à la Grande Mosquée de N'Djamena et les prises de paroles, la dépouille d'Idriss Déby a été emmenée par avion, à Amdjarass, petit village situé près de sa ville natale de Berdoba, chef-lieu de la province de l'Ennedi Est (nord-est), où il sera inhumé au côté de son père, selon les médias tchadiens. Peu avant le début de la cérémonie, les pays du G5 Sahel et la France ont exprimé leur "soutien commun au processus de transition civilo-militaire" au fils du président défunt, le général Mahamat Idriss Déby, qui est à la tête du Conseil militaire de transition (CMT) chargé d'organiser des élections "libres et démocratiques" dans 18 mois. Le général de corps d'armée Mahamat Idriss Déby "occupe les fonctions de Président de la République" du Tchad, d'après une Charte de transition publiée mercredi sur le site de la présidence. La Charte de transition abroge la précédente Constitution et sera exécutée comme "loi fondamentale de la République", selon le texte de la Charte qui compte 95 articles. Mahamat Idriss Déby est également "le chef suprême des Armées". Il avait nommé mardi par décret 14 autres généraux au sein du CMT, organe chargé de "la défense du pays dans cette situation de guerre contre le terrorisme et les forces du mal afin d'assurer la continuité de l'Etat". Selon les termes du document, Mahamat Idriss Déby préside aussi "le conseil militaire de transition, le conseil des ministres, les conseils et comités supérieurs de défense nationale".