Dans la foulée des annonces favorables à la marocanité du Sahara, suscitées par la visite d'Etat du Président français à Rabat, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a rendu son verdict annuel sur le dossier. Sans surprise et comme l'année précédente, la Résolution 2756 a été votée par tous les Etats du Conseil de Sécurité de l'ONU, sauf le Mozambique et la Russie, qui reste fidèle à son attitude d'abstention, sur fond d'une rivalité traditionnelle avec les Etats-Unis, «penholder» dudit texte. On notera également la défense ardente de l'ambassadeur, représentant permanent de la France auprès des Nations Unies, Nicolas de Rivière, de la cause nationale, tenant ainsi les promesses faites par Macron au sein de l'hémicycle à Rabat. Par ailleurs, la Résolution, soigneusement rédigée par Washington, se félicite du «momentum récent et a demandé instamment à ce que l'on construise autour», ce qui grave dans le marbre la dynamique internationale que connaît le dossier du Sahara. On retiendra également les avertissements sévères adressés au front Polisario et à son parrain algérien, appelant à «éviter les actes qui pourraient compromettre le processus politique», conformément à la position du Royaume, qui a exprimé à maintes reprises que le processus politique reste tributaire du respect du cessez-le-feu. A cela s'ajoute l'identification des parties prenantes du conflit, avec un voisin de l'Est cité autant de fois que le Maroc, confirmant une fois de plus son rôle central dans ce dossier. Il ne faut donc pas s'étonner de voir l'Algérie opter pour la chaise vide lors du vote, car la présente Résolution est un coup fatal pour le régime des généraux, plus que jamais isolé au sein de la communauté internationale. À mesure que le front de soutien à la position marocaine s'élargit, la résolution de ce dossier ne semble désormais plus qu'une question de temps, surtout après l'appel Royal à la mobilisation générale de toutes les composantes de la Nation pour la défense de la marocanité du Sahara. Pas à pas, pays par pays, le Royaume rassemble le soutien mondial à sa cause, consolidant une légitimité incontestable et accélérant la clôture définitive de ce différend qui n'a que trop duré.