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Meknès appelée à décoller
Publié dans L'opinion le 25 - 01 - 2010

Est-ce une fatalité pour la cité ismailienne de n'être pas en mesure de souscrire à l'effort de mobilisation de ses ressources en vue d'un développement homogène et durable? Est-ce que la capitale de la Région de Meknès-Tafilalet est condamnée à rester sous développée, ne répondant pas aux attentes de ses habitants en majorité jeunes? A qui imputer la léthargie et la médiocrité dans lesquelles baigne une ville pourtant riche en potentialités tant humaines, historiques que naturelles?
En effet, la cinquième ville du Royaume se trouve dans l'impossibilité d'organiser l'attraction et le financement des investissements privés, pourvoyeurs d'emplois. Aujourd'hui, un constat négatif confirme que Meknès sommeille dans l'oubli, la marginalisation et l'indifférence. Pour preuve, aucun projet de taille n'a été préparé, pour marquer les multiples visites royales effectuées dans la région.
Devant ce vide alarmant, la population locale commence à regretter la belle époque ou la ville était gérée par une municipalité "citoyenne" dirigée par une pléiade de Ouled Ennas soucieux des intérêts de la cité et plaçant l'avenir de la ville au-dessus de toute considération politique et politicienne.
Les œuvres imposantes de la ville, telles la gare routière, la zone industrielle, les complexes culturels, l'animation, les espaces verts et lieux de loisirs et d'attraction (Zoo de Lehboul), les structures universitaires, les piscines etc..., ne sont-t-elles pas des témoignages vivants de la bonne volonté de l'équipe de l'époque qui n'a malheureusement pas été relayée par une bonne succession.
Trois ministres de santé publique originaires de la ville n'ont pas pu marquer leur passage à la tête du département par la création d'une faculté de médecine à Meknès. Et actuellement, pas moins de trois ministres natifs de la ville brillent par leur désintérêt vis à vis de ce carrefour de civilisations.
Les capitaux de Meknès désertent la ville, et même l'association de La Grande Ismailia sur laquelle beaucoup d'espoirs reposaient, et qui a ouvert ses comptes bancaires dans d'autres villes ne s'intèresse plus à Meknes.
Actuellement, on s'acharne à hypothéquer même l'avenir de la ville en la criblant de dettes inutiles et ne répondant nullement aux besoins vitaux et urgents des populations. Le résultat c'est que la ville regorge de foyers de bidonvilles et de quartiers sous équipés où prolifèrent chaque jour le crime, l'insécurité, la prostitution, la drogue et le chômage.
Et pourtant, Meknès mérite mieux. La cité célèbre jadis par son agencement architectural, ses jardins, son eau, sa propreté et son environnement qui lui ont valu le surnom de Petit Paris, a marqué l'Histoire du pays par la mobilisation de ses valeureux habitants pour l'indépendance (Six signataires du manifeste de 11 janvier 1944, des milliers de martyrs...). Aujourd'hui les édiles locaux, les décideurs et les potentialités de la ville sont appelés, plus que jamais, à s'investir dans le défi de sauvegarder une cité en chute libre, d'autant plus que les différentes tranches de la population locale, et l'administration territoriale, font preuve de leur adhésion totale aux initiatives royales qui se caractérisent par une pédagogie clairvoyante, un état d'esprit méthodologique et un volontarisme sans bornes.
Déclarée par l'UNESCO ville à Patrimoine Universel, Meknès aspire profondément à être dotée d'infrastructures de base indispensables à son rayonnement et à son équilibre social. Aussi, des projets tant réclamés par les meknassis, notamment :
- L'aménagement de la vallée de Boufekrane en espaces récréatif, socio-sportif et touristique
- La réouverture de l'aéroport civil de Boufekrane, et ce dans le but d'encourager le tourisme régional
- L'édification d'un complexe sportif de haut niveau, ainsi qu'une 2ème piscine couverte (Meknès fief de la natation nationale)
- Édification d'un théâtre national qui mettra en valeur les richesses culturelles et artistiques locales (Volubilis, vestiges ismailiens...)
- La consolidation des structures académiques de l'université Moulay Ismail par la création d'une faculté de médecine et chirurgie dentaire
- Renforcement des infrastructures d'accueil touristiques, un effort particulier doit être consenti par l'Etat en ce sens afin d'encourager les investisseurs pour la construction de nouvelles unités hôtelières, car n'oublions pas qu'une chambre d'hôtel crée de l'emploi à pas moins de dix personnes
- Extension des zones d'activités économiques dans la région et la promotion des richesses de la ville (artisanat et agriculture)
- La relance des moussems , festivals locaux, et chantier sportif ainsi que la promotion de l'artisanat régional par la construction d'instituts de formation et terrains de quartier.
- Embellissement des artères de la ville, et organisation des commerces "informel" qui occupent illégalement les rues et boulevards.
- Organiser le transport inter urbain(taxis et bus) pour répondre aux attentes des populations locales.
Ces projets, et d'autres, ne peuvent que relancer les différents secteurs d'activités et créer de l'emploi tout en redonnant à la ville de Meknès le rang qui lui revient de par sa situation stratégique et les potentialités dont elle dispose et qui restent malheureusement et affreusement sous exploitées.


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