Pour la dixième journée consécutive, l'armée israélienne poursuivait, lundi, sa progression terrestre sur le camp Jabalia, dans le nord de Gaza, sur fond d'un strict blocus empêchant l'arrivée de l'eau, de la nourriture et du carburant. Le 6 octobre courant, l'armée israélienne a annoncé le lancement d'une offensive terrestre dans le nord de Gaza, sous prétexte d'empêcher "le Hamas de reprendre position dans la région", alors que des Palestiniens affirment qu'Israël veut occuper la région et déporter ses habitants. Deux Palestiniens ont été tués et un autre a été blessé, suite à des bombardements israéliens contre des civils à Jabalia, selon une source médicale. Trois enfants déplacés ont été également blessés par des fragments d'ogives, dans l'école Aboulhassan, dans le camp de Jabalia, avant d'être transférés à l'hôpital "Kamel Adouan" pour recevoir les soins. Une attaque menée par un drone israélien contre un rassemblement de civils a également fait des morts et des blessés dans les environs de "Barakat Abu Rached", dans le camp de Jabalia, selon des témoins oculaires. Toujours selon des témoins, "l'armée israélienne poursuivait ses frappes à l'artillerie contre le camp et le village de Jabalia, ainsi que sur les villages Beit Lahia et Beit Hanoun". "Le retentissement des explosions et l'anéantissement des habitations ne s'arrêtent pas", affirment les témoins. "La destruction s'est concentrée dans les camps de Jabalia et Beit Lahia, où l'armée a démoli des dizaines de maisons, provoquant un nuage intense de fumée dans la région", ajoutent-ils. Des drones quadricoptères israéliens ont tiré avec des mitrailleuses sur la rue Al-Jalaa et dans le quartier d'Al-Saftawi, au nord de la ville de Gaza, selon une source locale. Le site Anadolu agency a rapporté que "pendant 10 jours, l'armée israélienne maintenait un état de siège et continuait à bombarder le nord de la bande de Gaza, empêchant l'entrée de nourriture, de l'eau et du carburant, ce qui a aggravé la crise humanitaire".
Un objectif: vider la bande de Gaza de ses habitants Et d'ajouter que « le siège israélien imposé par l'armée israélienne sur la ville de Gaza et le nord de la bande de Gaza a ramené la famine au premier plan et créé des conditions très difficiles, sur fond de grave pénurie de nourriture, de soins médicaux, de carburant, de biens et d'eau ». Citant des témoins oculaires, la même source a rapporté que "l'armée israélienne a construit des digues de terre pour empêcher les Palestiniens de se déplacer vers la ville voisine de Gaza et pour les pousser à fuir par une seule issue, celle de l'avenue Salah al-Din, dans le but de vider le nord de la bande de Gaza de ses habitants". "Les dépouilles des martyrs restaient éparpillées sur la voie publique et sous les décombres des maisons détruites, en raison de l'incapacité des ambulances et des équipes de la protection civile à les atteindre pour les évacuer", poursuit la même source. Selon les autorités sanitaires locales, le bilan dépasse les 42.200 personnes tuées, principalement des femmes et des enfants, et près d'une centaine de millier de blessées. Les attaques israéliennes ont poussé la quasi-totalité de la population de la Bande Gaza à l'exile forcé, tandis qu'un blocus permanent a provoqué de graves pénuries de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments. Israël est poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice pour ses agissements dans la Bande de Gaza.