Quelques jours après l'annonce de la très contestée décision de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE), portant annulation des accords commerciaux de pêche et d'agriculture entre l'UE et le Maroc, les lobbies pro-Polisario, galvanisés et portés par l'enthousiasme, ont engagé une action désespérée au Parlement européen, cherchant l'appui des eurodéputés. Sans surprise, les tentatives des séparatistes, qui voulaient inscrire à l'ordre du jour un débat sur les arrêts de la Cour, ont fait pschitt, témoignant du soutien international constant et grandissant au Maroc, mais aussi de l'isolement de la CJUE au sein des institutions de l'UE et ses Etats membres. De Madrid à Budapest, en passant par Paris, Amsterdam, et tout récemment Berlin, responsables gouvernementaux et élus affirment clairement leur soutien au partenariat «stratégique» avec Rabat, qui profite beaucoup plus aux vingt-sept qu'au Royaume. Car si le Maroc tient au partenariat avec le Vieux Continent pour des enjeux principalement diplomatiques, l'UE, elle, bénéficie d'accords avantageux, lui permettant d'approvisionner ses marchés à des prix compétitifs, en échange de quelques concessions mineures, presque insignifiantes, qui ne pèsent que très peu dans la balance économique. Le camouflet infligé aux séparatistes au Parlement européen n'est donc qu'une simple piqûre de rappel de la realpolitik, dans laquelle le Royaume se présente comme une puissance régionale montante et un partenaire de choix pour les Etats de tous bords. Dans ce même sillage et à l'approche de la réunion du Conseil de Sécurité pour la prorogation du mandat de la MINURSO, la diplomatie marocaine, connue pour son caractère flegmatique, fait toujours montre de retenue, accordant sa confiance aux instances au sein desquelles se joue réellement le jeu, tout en engageant des actions ciblées et efficaces. Il ne faut donc pas s'étonner de voir, dans les semaines à venir, de nouvelles victoires diplomatiques concernant le Sahara marocain. Chers détracteurs, préparez vos joues...