Alors que les images des pluies torrentielles et des inondations affluent sur les réseaux sociaux, il est difficile de ne pas penser aux rescapés du séisme d'Al-Haouz qui, un an après le drame, vivent toujours sous des tentes. En effet, ce 8 septembre marque le premier anniversaire de l'une des plus grandes catastrophes de notre Histoire récente, ayant causé près de 3.000 décès, plus de 6.000 blessés et des destructions immenses. Le chantier de la reconstruction est colossal et devrait se prolonger encore plusieurs années. Les moyens alloués témoignent de l'engagement de l'Etat dans ce sens, puisque le programme prévoit la mobilisation de 120 milliards de dirhams sur cinq ans. Certes, plusieurs témoignages font état de retards dans les reconstructions et le versement des aides promises, en raison de lenteurs administratives. Il est donc nécessaire de rester mobilisés et vigilants quant au déroulement de ce chantier, afin de sortir nos concitoyens de cette situation précaire le plus rapidement possible. En prenant du recul, qu'avons-nous appris en tant que nation de cette catastrophe, dont nous commençons à peine à cicatriser ? D'abord, un esprit de solidarité ancré en chacun de nous, prêt à se manifester dans les moments difficiles. Face à une catastrophe de cette ampleur, l'Etat et la société marocains n'ont pas été paralysés, bien au contraire. Le pays a fait preuve d'une résilience hors normes, et nos dirigeants ont su garder la tête froide et prendre les bonnes décisions face à des événements cataclysmiques. C'est un bon indicateur de la solidité et de l'enracinement de l'appareil étatique. Ce séisme a été un test grandeur nature de notre capacité collective à encaisser et répliquer. Cela nous sera d'une grande utilité pour affronter les effets du changement climatique sur notre pays, d'abord pour survivre à la plus longue période de sécheresse de notre Histoire moderne, puis face aux phénomènes naturels extrêmes, comme les inondations qui s'abattent actuellement sur les régions Sud et Est du Royaume.