Depuis l'élimination de l'équipe nationale en demi-finale des JO 2024, des posts se propagent comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, critiquant une certaine « interférence » dans le mode de gestion des Lionceaux de l'Atlas. En ligne de mire, le sélectionneur de l'équipe nationale A, Walid Regragui, à qui on reproche d'avoir saisi les joueurs pendant la mi-temps du match contre l'Espagne, perturbant ainsi le travail de Tarik Sektioui. Il est vrai que le coach des Lions s'est rendu un peu trop disponible durant les Olympiades, comme en témoignent des images immortalisant ses discussions avec les joueurs depuis les gradins, ou encore sa présence pendant les séances d'entraînement. Mais il n'empêche qu'il n'y a aucun lien de causalité entre son implication avec les Lionceaux et la défaite qu'ils ont subie. Tant que les coulisses de cette affaire n'ont pas encore été dévoilées et que le premier concerné par la défaite n'a pas exprimé ses griefs, les spéculations qui vont dans tous les sens ne font que jeter de l'huile sur le feu, ajoutant par ricochet une pression supplémentaire sur l'équipe nationale, qui aspire à ramener la médaille de bronze à la mère patrie. Mais malgré les effets néfastes de ces polémiques, elles renseignent surtout sur la confiance restaurée du public en nos joueurs, sachant qu'il y a à peine trois ans, les sélections nationales (toutes catégories confondues) n'insufflaient presque aucun espoir dans le cœur des Marocains. Cette faim de titres que sentent aujourd'hui les supporters témoigne aussi du chemin que nous avons parcouru pour bâtir une vraie nation de football. Nous sommes demi-finalistes de la Coupe du Monde et des Olympiades, 14ème dans le classement FIFA, champions d'Afrique U23... ce sont les acquis sur lesquels il faut capitaliser pour continuer d'aller de l'avant. Bon vent !