En plus de la mise en exergue du riche bilan des 25 ans de règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Fête du Trône que les Marocains viennent de célébrer dans une ambiance de joie et de communion nationales aura été porteuse d'excellentes nouvelles. Au niveau national, les Marocains auront en effet apprécié à sa juste valeur le geste de grande magnanimité Royale qui a permis à plusieurs journalistes et détenus condamnés conformément aux dispositions du droit pénal de profiter de la grâce royale et de recouvrir leur liberté, après plusieurs années d'emprisonnement. Au-delà de sa forte charge symbolique qui traduit clairement l'orientation foncièrement humaniste de l'actuel règne, cette libération, qui est porteuse d'apaisement sur la scène politique interne, permet surtout de solder de manière élégante plusieurs dossiers épineux, privant par la même les détracteurs et ennemis du Royaume de ces «affaires alibis» qui leur permettaient de porter préjudice à l'image de marque de notre pays au niveau mondial. Sur le plan international, la reconnaissance par la France de la primauté de l'initiative marocaine d'autonomie pour nos provinces du Sud comme seule base valable pour le règlement politique du dossier du Sahara marocain constitue l'autre événement majeur de cette 25ème Fête du Trône. Véritable tournant historique dans le processus de règlement de ce conflit artificiel entretenu par l'Algérie, la reconnaissance quoiqu'implicite de la souveraineté du Maroc sur son Sahara par une grande puissance comme la France, doit être en effet appréciée et célébrée à sa juste valeur. Cette reconnaissance de la marocanité du Sahara, la deuxième après celle des Etats-Unis, exprimée par un pays membre du Conseil de Sécurité de l'ONU, augure de perspectives prometteuses pour la position marocaine qui ne manquera pas d'être confortée par d'autres revirements majeurs, dont celui très attendu du Royaume-Uni. Elle constitue en cela une grande victoire pour notre diplomatie et une cuisante défaite pour le régime algérien qui se retrouve plus que jamais isolé.