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Le taux de croissance de l'économie nationale sera de 4,1 % en 2010 Haut Commissariat au Plan
Rencontre internationale sur le développement humain à Rabat
En marge de la rencontre internationale sur le développement humain, devant se tenir les 15 et 16 janvier à Rabat, le Haut Commissaire au Plan (HCP), M. Ahmed Lahlimi Alami, a donné une conférence de presse à Casablanca lors de laquelle il a mis l'accent sur la qualité des méthodes statistiques en usage au Maroc et les incohérences de l'Indice de Développement Humain (lDH) adopté par le PNUD pour l'évaluation de certains pays. Le responsable a de même présenté une note sur la croissance de l'économie nationale en 2009 et les perspectives d'évolution des principaux agrégats macroéconomiques en 2010. A travers la rencontre de Rabat à laquelle prendront part plusieurs experts internationaux, le HCP s'attend à l'ébauche d'un IDH plus pertinent qui ne prend pas seulement en compte le PIB par habitant mais également le bien-être individuel et collectif, partant d'enquêtes avec des échantillons représentatifs des différentes classes socioéconomiques des différentes régions du pays sur les ménages, enquêtes devant être étalées dans le temps pour pouvoir obtenir des réponses en fonction des conjonctures et des événements. C'est ainsi que l'enquête statistique peut refléter la réalité vécue. C'est avec cette approche que l'enquête statistique peut refléter la réalité vécue. C'est avec cette approche que le HCP a élaboré un certain nombre de travaux qui seront présentés lors de la rencontre des 15 et 16 janvier. Il s'agit en l'occurrence de la nouvelle carte de la pauvreté au Maroc, le niveau de croissance pro-pauvres, pour un indice composite de niveau de vie au Maroc, à propos d'une approche méthodologique pour l'élaboration d'un indicateur composite de développement humain, les outils d'analyses macro-microéconomiques, la mesure du développement humain entre la perception de la population et les indicateurs objectifs, une étude sur la fiabilité des mesures synthétiques de l'état de santé de la population. Le HCP présentera également ses derniers travaux en cours, qui comptent dans le domaine des enquêtes, une nouvelle enquête de conjoncture auprès des ménages, une enquête démographique à passages répétés, une enquête sur la violence à l'égard des femmes et une enquête sur les institutions sans but lucratif (ONG). Dans le domaine de la comptabilité nationale, le HCP présentera une étude pour l'établissement d'une nouvelle année de base 2007 pour les comptes nationaux au lieu de 1998, la préparation de comptes satellites sur la forêt et sur l'agriculture, d'autres « Comptes qui seront établis pour d'autres secteurs dans la perspective de confectionner un compte global appelé Comptes environnementaux et économiques intégrés » ainsi que le préparation des comptes régionaux (PIB régional) pour les années 2004 et 2007. Dans le domaine de l'analyse des conditions de vie de la population, il sera procédé à la mise à jour de la carte de la pauvreté, la définition des formes de pauvreté et profils des populations pauvres et vulnérables, la mobilité sociale, la cartographie de la nutrition, Bilans socio-économiques, régional et provincial, de la pauvreté, de la vulnérabilité et du développement Nouvelle carte de la pauvreté au Maroc (2007). Toujours pour ses derniers travaux en cours, le HCP s'active dans le domaine des études et prévisions économiques à l'élaboration du Budget économique, à la réalisation entre autres d'études d'impact macro-microéconomiques des politiques publiques (politiques de compensations et des transferts budgétaires) sur la croissance, l'inégalité et la pauvreté, à travers un modèle d'équilibre général calcul able en microsimulation, une étude sur les effets du vieillissement de la population marocaine sur les dépenses sociales, des études des effets des politiques publiques sur les itinéraires d'évolution des différents Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Il s'agit d'un modèle d'équilibre général calculable, dynamique, intégrant des modules traitant du niveau de vie de la population et de quelques aspects en relation avec les OMD. Une autre étude de la trajectoire à moyen terme des effets de certaines mesures de politiques économiques retenues dans la loi des finances 2010, notamment la réduction de l'impôt sur le revenu et l'augmentation des investissements publics, est également en chantier. Pour ce qui est de la croissance de l'économie nationale en 2009 et les perspectives d'évolution des principaux agrégats macroéconomiques en 2010, le HCP a élaboré le budget économique prévisionnel 2010 qui présente une révision de la croissance de l'économie en 2009 et les perspectives d'évolution des principaux agrégats macroéconomiques en 2010. Ce budget économique prévisionnel se réfère aux résultats des enquêtes trimestrielles et des travaux de suivi et d'analyse de la conjoncture menés par le Haut Commissariat au Plan durant l'année 2009. Il intègre les effets de relance des dispositions budgétaires de la loi de finances 2010 adoptées par le Parlement, notamment en matière de fiscalité, d'investissement, de subventions et de recrutement et de valorisation des salaires. Il suppose une production céréalière de 70 millions de quintaux durant la campagne agricole 2009/2010. Par ailleurs, il prend en considération toutes les nouvelles donnes de la conjoncture internationale en 2009 et 2010, en matière de croissance économique, des prix et du commerce. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc serait en hausse de 3% en 2010 après une baisse de 10% en 2009, le cours moyen du pétrole brut atteindrait 76,5 $/baril au lieu de 61,5 $ en 2009 et la parité euro-dollar se situerait à 1,4 au lieu de 1,3 en 2009. C'est ainsi que l'économie nationale aurait progressé de 5% en 2009 après la croissance de 5,6% enregistrée en 2008. Ce rythme d'accroissement est le résultat des performances des activités agricoles, en progression de 26,2%, ce qui a largement compensé le ralentissement des activités secondaires et tertiaires qui ont réalisé un rythme d'accroissement de 1,6% en 2009 au lieu de 3,9% en 2008 et 6,2% en 2007. En 2010, la reprise des activités non agricoles permettrait de dégager une valeur ajoutée en hausse de 5,9%, au lieu de 1.6% en 2009. Le secteur primaire, quant à lui, afficherait une valeur ajoutée en baisse de 5,3% dû à la hausse considérable de 26,2% enregistré en 2009. Globalement, l'économie nationale s'accroîtrait de 4,1% en 2010 au lieu de 5% en 2009. La demande finale intérieure continuerait de contribuer à la croissance économique avec 7 points en 2009 et 5 points en 2010. La contribution du commerce extérieur à la croissance qui continuerait à être négative serait, cependant, relativement en amélioration en passant de -5,3 points en 2008 à -2 points en 2009 et à -1,3 point en 2010. De son côté, l'inflation serait maîtrisée en 2010 à 2,3% contre 1 % en 2009 et 5,9% en 2008. Au plan des équilibres, le déficit budgétaire passerait de 2,7% du PIB en 2009 à 4% en 2010. La rigidité à la baisse du déficit des finances extérieures de l'ordre de 4,4% du PIB en 2009 et 5,1 % en 2010, continuerait à pénaliser les finances extérieures, ce qui pourrait créer des tensions sur le plan du financement de l'économie. A noter que l'examen des prévisions établies par le HCP en matière de croissance économique montre que la marge d'erreur, en valeur absolue, commise au cours des 6 dernières années (2003/2008), ne dépasse pas en moyenne 0,3 point pour la croissance globale et 0,6 point pour le PIB hors agriculture.