Plus de 81% est le taux de remplissage des barrages au Maroc, soit un volume d'eau mobilisé de 12,6 milliards de mètres cubes, selon le secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement. Résultat de ces pluies bienfaitrices que notre pays a enregistrées et qui ont permis un apport de plus de 5 milliards de mètres cubes, permettant aux réserves hydrauliques de dépasser 2,8 milliards mètres cubes. Aujourd'hui, de par les mesures préconisées et l'intérêt accordé par le gouvernement de Sa Majesté à ce secteur vital, le mot d'ordre est pour une gestion maîtrisée de nos ressources en eau. Principe fondamental de l'action des pouvoirs publics, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté, dont la dimension est à apprécier à l'aune de nombreuses avancées considérables, notamment une gestion intégrée des ressources hydriques, une meilleure gestion sectorielle, amélioration des services d'alimentation en eau potable et d'assainissement, etc. Notre pays qui a fait le choix, dès les premières années de son indépendance, de promouvoir ses ressources hydriques à travers la mobilisation des ressources et la politique des barrages, notamment, est un des rares pays – au même titre que les pays développés – qui assure aujourd'hui un approvisionnement de ses populations, et des divers secteurs - et utilisateurs - en cette denrée vitale. Le contexte que nous vivons, favorable pour notre ressource en eau mobilisée comme pour la nappe phréatique, est l'occasion donc pour les pouvoirs publics de revisiter la stratégie efficiente menée grâce la vision pertinente de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu l'ait en Sa Sainte Miséricorde, en rappeler ses étapes, ses réalisations grandioses et en consolider les jalons d'une gestion future. S'inscrivant dans cette approche, l'intérêt qu'accorde le gouvernement à cette ressource est un signal fort de la volonté affirmée de faire de l'eau le premier facteur de développement. Intérêt qui s'inscrit, sans conteste, dans la politique de continuité préconisée par notre pays. Une politique qui prend en considération nombre de paramètres fondamentaux touchant tant la dimension environnementale, avec ce qui en découle en terme de sécheresse structurelle et ses retombées sur les ressources hydriques, que les modes de consommation avec un secteur agricole utilisant plus de 80% de la ressource ainsi que les solutions alternatives à mettre en place pour relever le défi de l'eau. C'est en ces termes qu'il y a lieu d'appréhender aujourd'hui la stratégie des pouvoirs publics et leur action sur le terrain, ne laissant aucun doute sur l'engagement affiché pour promouvoir les ressources en eau sur la base des principes de pérennité et de durabilité. C'est donc cette voie que notre pays fait sienne. Une voie qui privilégie la précaution et la gestion rationnelle de la ressource et qui se base sur quatre principaux axes : réhabilitation et modernisation des équipements, renforcement des infrastructures et de l'encadrement, partenariat et proximité. Autant d'axes forts qui font que l'expérience marocaine, plus particulièrement dans ce contexte de rareté de la ressource et de son recule prononcé à travers le monde, mérite d'être soulignée et appuyée au regard à la pertinence des choix ayant présidé à sa mise en place et à sa promotion.