Des frappes israéliennes ont fait au moins une trentaine de morts ce week-end dans la bande de Gaza assiégée et dévastée par plus de neuf mois d'une guerre qui s'étend à une partie de la région, au Yémen et au Liban. Dans la bande de Gaza, où Israël assiège les quelque 2,4 millions d'habitants, l'armée israélienne a affirmé samedi avoir éliminé plusieurs Palestiniens dans des frappes et des combats. Selon la Défense civile à Gaza, il y a eu au moins 24 morts dans des raids israéliens. Dans la nuit, elle a actualisé ce bilan, avec six morts à Bureij, six à Armida et un de plus à Nousseirat, portant le bilan du week-end à plus de trente morts. Le mouvement islamiste palestinien Hamas, voit dans ces frappes sur Gaza une "réponse" d'Israël à l'avis rendu la veille par la Cour internationale de justice (CIJ) qui a jugé "illicite" l'occupation israélienne de territoires palestiniens depuis 1967. Une frappe a touché le camp de Nousseirat (centre), tuant deux femmes et un enfant, a indiqué un responsable de l'hôpital al-Awda. Dans ce même hôpital, un bébé a été sauvé du ventre de sa mère, tuée également à Nousseirat. "Deux de mes filles et quatre membres de ma famille sont morts", a déclaré Manar Abou Sidra, dont la maison a été touchée à Nousseirat. "C'est de la barbarie. Nous n'avons aucun lien avec les organisations (armées), alors pourquoi nous prendre pour cible ?" La Défense civile avait auparavant fait état de neuf morts dans des frappes à Gaza-ville (nord). "Nous dormions dans nos appartements et soudain, nous avons entendu un boum ! Nos appartements ont été touchés, chacun cherchait ses enfants", témoigne Hassan Ayyad, un habitant de Gaza-ville.