Les discussions se durcissent au sein du Nouveau front populaire pour trouver un candidat au poste de Premier ministre, après le refus du Parti socialiste d'entériner le choix de la Réunionnaise Huguette Bello, suscitant la colère de LFI, qui convoque ses instances dimanche. Le PS a écarté samedi soir la candidature de Huguette Bello au poste de Première ministre et appelé à poursuivre les discussions avec les autres composantes du Nouveau Front populaire (NFP) pour trouver un nom consensuel, à l'issue d'une réunion de son conseil national, sorte de parlement du parti. La candidature de Huguette Bello, 73 ans, présidente de la région Réunion et qui a été députée pendant 23 ans, avait été proposée mercredi soir par le chef des communistes Fabien Roussel, après trois jours de discussions du NFP, toujours à la recherche d'un ou d'une candidat(e) à désigner à Emmanuel Macron pour Matignon. Proche des communistes, Bello a été rapidement validée vendredi par LFI de Mélenchon, qu'elle avait soutenu aux présidentielles de 2017 et 2022. Elle est une "solution" et "coche de nombreuses cases" pour devenir Première ministre, avait-il dit. Les insoumis ont alors commencé à faire pression sur le PS, via les réseaux sociaux, assurant que les autres partenaires, écologistes compris, approuvaient cette candidature. Mais le PS ne l'entend pas de la même oreille et s'accroche à la candidature de son premier secrétaire Olivier Faure. Le coordinateur de LFI Manuel Bompard reproche au parti de la Rose de "tout bloquer" par ce refus. "La coordination de La France insoumise [était] convoquée" dimanche à 12h "pour analyser la signification des blocages constants du Parti socialiste contre toute candidature autre que celle de son premier secrétaire, Olivier Faure", écrit-il sur X. Le chef des communistes Fabien Roussel a reconnu sur X "une impatience", jugeant "inutile de mettre la pression sur les uns ou les autres".