Le président américain, Joe Biden, a farouchement défendu sa candidature pour un second mandat à la Maison Blanche, malgré le scepticisme persistant au sein de son Parti démocrate, suite à sa piètre prestation lors du récent débat télévisé face à son rival républicain, Donald Trump. S'exprimant lors de sa première entrevue depuis cette performance jeudi dernier, Biden, 81ans, s'est justifié en disant qu'il était malade et épuisé ce soir-là.
L'interview préenregistrée de ce vendredi soir visait à rassurer non seulement les électeurs mais aussi son propre camp alors que quatre représentants démocrates l'appellent ouvertement à se retirer de la course.
Le président américain a ainsi déclaré son intention de rester candidat du Parti démocrate, arguant qu'il croyait toujours pouvoir battre Donald Trump – et que les efforts visant à le contraindre à se retirer ne rendaient pas service aux électeurs des primaires qui avaient soutenu ses efforts de réélection.
Outre l'interview cruciale aux heures de grande écoute, Biden a eu droit également à un accueil chaleureux lors d'un rassemblement de campagne dans l'Etat pivot du Wisconsin.
Depuis le duel télévisé face à Trump, les médias américains sont unanimes à faire écho du doute et de la panique qui s'emparent du Parti démocrate, vivement inquiet de la performance de Biden et de ses chances à assurer la victoire à l'élection présidentielle de novembre.
Paradoxalement, Joe Biden a enregistré sa meilleure performance à ce jour dans un sondage mené par Bloomberg News/Morning Consult dans les Etats dits pivots.
Son rival ne le devance désormais que d'une marge de 2 pc, soit 47 % contre 45 %, dans ces Etats critiques pour remporter le prochain scrutin.
Il s'agit du plus petit écart depuis le début du sondage en octobre dernier. Biden devance Trump dans le Michigan et le Wisconsin. Il se situe dans la marge d'erreur statistique du sondage en Arizona, en Géorgie, au Nevada et en Caroline du Nord, et accuse un retard dans la Pennsylvanie.
"Les résultats du scrutin arrivent alors que le Parti démocrate se trouve dans une situation extraordinaire à quelques semaines de sa convention d'investiture. Faire pression sur Biden pour qu'il libère les délégués reviendrait à abandonner un candidat qui a déjà battu Trump et qui a décrit sa débâcle dans le débat comme le dernier revers surmontable dans une carrière marquée par des tragédies personnelles et trois campagnes précédentes à la Maison Blanche", écrit l'agence Bloomberg.
Le sondage relève néanmoins que le maintien de Biden signifierait soutenir un candidat au sujet duquel les électeurs ont de profondes réserves, notamment sur son âge et sa capacité mentale.
Près de trois démocrates sur dix ont déclaré que Biden devrait se retirer de la course bien plus que les 9 % de républicains qui ont déclaré que Trump devrait faire autant.