Plus de 8 ménages sur dix (83,7%) déclarent arriver à couvrir leurs dépenses, dont 70,1% arrivent à le faire avec difficulté et 13,6% sans difficultés, ressort-il d'une note du Haut-Commissariat au Plan (HCP) sur "l'évolution du niveau de vie de la population à la lumière des résultats de l'Enquête nationale sur le niveau de vie des ménages de 2022". "Interrogés sur la situation financière de leurs ménages, au cours des 12 mois précédant l'enquête, plus de 8 ménages sur dix (83,7%) déclarent arriver à couvrir leurs dépenses, dont 70,1% arrivent à le faire avec difficulté et 13,6% sans difficultés, 4,2% arrivent à épargner, 4,4% puisent dans leurs réserves et 7,6% s'endettent pour subvenir à leurs dépenses", précise le HCP.
Ces proportions sont de 78,9% (33,7% facilement et 45,2% difficilement), 14,4%, 4% et 2,8% parmi la population appartenant au 10% les plus aisés contre 80,4% (2% facilement et 78,4% difficilement), 0,7%, 6,1% et 12,7% parmi la population appartenant au 10% les moins aisés, fait savoir la même source.
Ladite enquête révèle aussi que selon les perceptions des chefs de ménage sur l'évolution de leur niveau de vie par rapport à ce qu'il était avant la pandémie Covid-19, 75,1% d'entre eux déclarent qu'il s'est détérioré, 23,5% qu'il est resté stable et 1% qu'il s'est amélioré.
La proportion des ménages ayant ressenti une dégradation de leur niveau de vie est de 86,9% parmi les 10% de la population les moins aisés, contre 50,4% parmi les 10% les plus aisés.
En outre, le HCP indique que parmi les ménages ayant déclaré la détérioration de leur niveau de vie, plus 45,3% d'entre eux évoquent "la cherté de la vie" comme principale raison de la détérioration du niveau de vie, suivie par "l'apparition de nouveaux besoins" selon 17,7%, "la réduction ou la perte du revenu en raison de la perte d'emploi" d'après 13,1% et "la sécheresse" pour 12,3%.
Par rapport à la cherté de la vie, les dépenses dont se soucieraient le plus les chefs de ménages, au cours des 12 mois à venir, sont le coût du panier alimentaire pour 24,9% des chefs de ménage, les dépenses de soins de santé (19,2%), les dépenses d'habillement (12,8%) et les frais liés au transport (11%).
Les dépenses relatives à la scolarisation des enfants et aux équipements représentent également des soucis non négligeables et sont respectivement évoqués par 9,8% et 8,6% des chefs de ménages.
L'Enquête nationale sur le niveau de vie des ménages de 2022 s'inscrit dans le cadre des enquêtes structurelles menées par le HCP. Cette quatrième édition, succédant à celles réalisées en 1991, 1999 et 2007, a été menée à l'échelle nationale auprès d'un échantillon de 18.000 ménages, représentant les différentes couches socioéconomiques et les régions du Royaume.
Afin de prendre en compte les variations saisonnières et les événements socioreligieux influant sur les comportements de consommation et les revenus des ménages, la collecte des données s'est étalée sur une période d'un an, du 15 mars 2022 au 14 mars 2023.