L'Algérie a saisi l'occasion d'un débat sur les discours de haine au Conseil de Sécurité pour défendre les thèses du Polisario. La délégation algérienne se fait écho de la thèse séparatiste au Conseil de Sécurité auquel elle siège en tant que membre non permanent jusqu'en 2025. Détails. Lors d'une réunion, organisée le 14 juin et consacrée à "l'intolérance et les discours de haine comme facteurs déclencheurs des guerres", le représentant algérien a aussitôt commencé à parler d'autodétermination en faisant à nouveau le raccourci facile et fallacieux entre la question du Sahara marocain et la cause palestinienne. « La tolérance et la prévention du génocide ne peuvent pas se matérialiser si ceux qui représentent l'ONU sont soudainement aveuglés lorsqu'il s'agit de qualifier de génocide les atrocités perpétrées à Gaza », a-t-il déclaré, ajoutant que "le droit à l'autodétermination doit être accordé à ceux qui sont opprimés et déplacés de force en Palestine, au Sahara et ailleurs".
Aux Nations Unies, l'Algérie, tant qu'elle siège au Conseil de Sécurité comme membre non permanent, voue toute son énergie et son action diplomatique au sein des instances onusiennes, au soutien au Polisario. Au C24, la délégation algérienne a poussé l'insolence jusqu'à faire entrer des représentants du front et des prétendus opposants marocains au sein de la salle pour prononcer des diatribes contre le Royaume et son intégrité territoriale. Cette manœuvre vicieuse a été sévèrement décriée par l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilale, qui s'est insurgé contre la délégation algérienne.
Quelques mois plus tôt, précisément en avril dernier, au Conseil de Sécurité, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a appelé à mettre fin à "l'occupation au Sahara et en Palestine" pendant des débats organisés au Conseil. La diplomatie algérienne semble instrumentaliser la tragédie des Palestiniens à son profit pour dénigrer le Maroc en ressassant un parallèle sournois et dépourvu de crédibilité.