L'ambassadeur représentant permanent du Maroc à Vienne, Azzeddine Farhane, a plaidé, mardi, en faveur d'une réflexion approfondie sur l'avenir du processus des conférences internationales sur la sécurité nucléaire. "Le Maroc propose une réflexion approfondie sur l'avenir du processus des conférences internationales sur la sécurité nucléaire. Nous pensons qu'il n'y a pas de rupture en matière de sécurité nucléaire, laquelle demeure un thème central que nous, en tant qu'Etats membres, devrions continuer à privilégier pour répondre aux nouveaux défis et attentes liés à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques", a-t-il indiqué, dans une intervention au nom du Maroc, à l'occasion de la "Conférence internationale sur la sécurité nucléaire: Façonner l'avenir" (ICONS 2024), qui se tient du 20 au 24 mai à Vienne.
Intervenant lors de ce conclave, organisé à l'initiative de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le diplomate a relevé que l'identification d'objectifs et de priorités clairs pour les conférences internationales sur la sécurité nucléaire "servira la visibilité de ce processus multilatéral significatif dans la perspective de la prochaine conférence, qui se tiendra en 2028".
Dans le même ordre d'idées, M. Farhane a souligné la pertinence d'organiser un segment de haut niveau sur la sécurité nucléaire sous le leadership de l'AIEA lors des travaux de l'Assemblée Générale des Nations Unies, en tant que cadre inclusif pour recueillir le soutien indéfectible des Chefs d'Etat et de gouvernement à l'action de l'Agence en faveur du renforcement de son régime international en matière de sécurité nucléaire.
S'agissant de la contribution du Maroc au renforcement de la sécurité nucléaire, le diplomate a réitéré l'attachement du Royaume, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, aux principes de la coopération Sud-Sud et de la solidarité africaine, ainsi que son engagement à poursuivre ses actions en faveur d'une coopération multilatérale forte pour promouvoir la paix et la sécurité.
Au cours de la dernière décennie, a-t-il dit, la contribution du Maroc aux efforts internationaux visant à renforcer le régime international de sécurité nucléaire a été riche dans son contenu, diversifiée dans sa méthodologie et multiforme dans sa dynamique, laquelle contribution émane de l'engagement constant du Royaume en faveur du désarmement et de la non-prolifération, ainsi que de sa profonde conviction du rôle de l'action multilatérale en la matière.
Au niveau régional, le Maroc a été, ces dernières années, selon les données de l'AIEA, l'un des principaux pays d'Afrique à proposer des formations, des ateliers, des enseignements et à partager son expertise technique avec l'ensemble des Etats membres africains, a poursuivi M. Farhane, lors de cette conférence, qui se tient pour la quatrième fois après les éditions de 2013, 2016 et 2020.
Le Maroc, a-t-il ajouté, réaffirme le principe selon lequel la responsabilité première de la sécurité nucléaire incombe entièrement aux Etats, conformément à leurs obligations nationales et à leurs engagements internationaux.
De son avis, l'ICONS 2024 offre une "occasion précieuse d'évaluer les progrès accomplis au cours de la dernière décennie, d'identifier les besoins des Etats pour établir des objectifs et des priorités pertinents au sein de l'AIEA et de jeter des bases solides pour façonner l'avenir de la sécurité nucléaire".
Selon les organisateurs, les représentants de plus de 130 pays prennent part à l'ICONS 2024, qui couvre plusieurs thématiques allant de la réglementation en matière de sécurité nucléaire au renforcement des capacités en matière de sécurité nucléaire, selon les organisateurs.