A la suite des effondrements de maisons en ancienne médina, des familles vivant depuis des années sous des toits menaçant ruine ont commencé à bouger pour faire valoir leur droit à un logement décent pour échapper au danger certain qui les menace chaque jour. C'est le cas de Fettah Sohra, mariée, mère de 5 enfant vivant depuis des années à Boutouil rue 10, N 70, ancienne médina. Dans cette vieille maison de trois étages vivent 8 locataires. La propriétaire, elle, réside à la campagne région de Berrechid. Elle revient à Casa pour percevoir les montants de loyer. Les locataires étaient souvent en litige avec elle pour des réfections. A cause des infiltrations d'eau et de manque d'entretien l'état de la bâtisse s'est aggravé. A propos de cette bâtisse, la Direction de l'aménagement urbain et de l'habitat au sein de la Commune de Casablanca avait décidé par arrêt communal numéro 357 daté du 16 janvier 2007, en premier lieu l'interdiction dorénavant de loger dans ce logement à cause du danger qu'il représente pour les locataires, ensuite son évacuation pure et simple des locataires. En phase trois la démolition de la masure. Malgré toutes ces décisions les autorités locales n'ont pas pu les appliquer « parce qu'ils ne nous ont pas trouvé de solution pour trouver un autre logement » Depuis janvier 2007 les locataires sont restés dans la masure menaçant ruine, bravant les dangers d'un effondrement qui peut survenir à n'importe quel moment. Selon Fettah Zohra qui travaille comme cuisinière dans un fastfood et dont le mari est soldat à la retraite s'activant dans le commerce à la sauvette, des locataires souhaitent de l'aide et non dd bénéficier gratuitement. « Il faut que les responsables trouvent une formule de relogement selon nos moyens » D'autres locataires de la vieille médina même intra muros racontent des histoires de maisons menaçant ruines comme ce vieux locataire d'une maison vétuste à l'intérieur des mur de la médina et travaillant dans un four public à Bousbir. Il vit avec d'autres locataires dans une maison en délabrement avancé depuis des années « au moins plus de quinze ans ». Chaque fois un petit morceau de dalles ou de mur s'effondre on craint le pire et puis on revient loger dans la maison. « Cette maison avait déjà été repérée comme dangereuse du temps du wali Motii qui nous avait proposé à l'époque de loger avec les SDF et les toxicomanes dans le centre social d'El Hank mais personne n'a accepté, c'était une mauvaise proposition, nous sommes donc restés à la maison. Peut-être qu'elle va nous tomber dessus un jour mais depuis le temps elle semble avoir bien duré » Tant d'années passées auraient pu permettre de résoudre le problème en relogeant peu à peu des familles ou en permettant avec l'aide de la commune, de la wilaya et des services concernés de procéder à des travaux renforcement des murs des maisons délabrées du moins quand c'est possible. Comme on sait les ménages recensés par la Sonadac et donc concernés par le programme de relogement dans le cadre de l'aménagement de l'Avenue Royale, bénéficieront de relogement, en priorité ceux vivant sous des toits menaçant ruine. Mais les autres familles vivant dans des masures délabrées représentant un danger permanent pour elles, ne sont pas concernées du moins pour le moment. Elles seraient des dizaines de maisons objet d'arrêts de démolition pour vétuste et où vivent toujours des familles risquant d'un jour à l'autre de se retrouvées enterrées sous les décombres. Et chaque année la liste des bâtisses concernées s'allonge. Selon des responsables il faut un plan d'ensemble avec le concours du ministère de l'Habitat pour résoudre le phénomène des maisons menaçant ruines à Casablanca. Il faudrait que ce plan d'ensemble soit enclenché selon un programme clair avec des délais respectés pour qu'on n'attende pas les situations d'urgence, comme en cette saison des pluies, pour agir.