Le centre de Kénitra de secours et d'assistance, créé en 2004, a placé parmi ses grandes orientations le volet relatif aux femmes et enfants victimes de la violence. Pour des raisons majeures, le centre ne dispose pas de banques de données, reflétant ainsi la gravité du processus. Mais vu la volonté du bureau dirigeant, Mme Nezha Alaoui en tant que présidente du centre, de nombreuses actions ont été réalisées au cours de l'année 2008/2009 en faveur des femmes victimes de violence. Signalons que le centre d'accueil a été sollicité par 585 cas, répartis comme suit : la violence physique se place en tête avec 18,46%; la violence psychologique a atteint 17,07 %; les problèmes liés au non règlement de la pension alimentaire des enfants 15,38%; la non inscription au refus catégorique concernant la scolarité des enfants 11,96%; l'abandon 10,25%; la négligence 9,57%; la trahison 7,86%; la grossesse en dehors du mariage légitime 2,56%; le refus pour l'établissement de l'acte de mariage 2,05%; l' harcèlement sexuel 1,02%; conflits sociaux 0,8%. Concernant les problèmes liés aux enfants, les cas sont insignifiants (seulement 10 cas enregistrés au cours de l'année 2008-2009). Le centre pratique l'écoute, les orientations juridiques, l'aide juridique, l'apport social, le règlement des conflits à l'amiable, l'accompagnement au niveau des tribunaux, de l'assistance médical, l'aide et l'accompagnement psychologique. Concernant les groupes d'âge où la violence sévit : 18 à 30 ans (89 cas avec 15%) ; de 30 à 50 ans (385 cas avec 66%) ; pour plus de 50 ans (111 cas avec 19%). Pour ce qui est du niveau d'instruction: la violence se manifeste surtout chez les personnes jamais scolarisées 37%, suivie par celles ayant le niveau du primaire 25%, le secondaire, et enfin le niveau supérieur 6%. Sur le plan ayant trait avec le milieu : la violence des femmes s'amplifie surtout en milieu urbain 59%, le semi urbain 27%, le rural 14%. Rappelons que la violence occupe une place importante surtout au niveau de certains métiers libéraux tels que les femmes de foyer 37%, les bonnes 21%, les fonctionnaires 14%, le commerce libéral 8%. Signalons que ce centre a élaboré un plan d'action ambitieux ayant sûrement un impact positif sur l'insertion des femmes victimes de violence, organisation de tables rondes en terme de sensibilisation ; programme de formation professionnelle dans différents domaines : éducation surtout dans le secteur privé; coiffure; esthétique; création de coopératives féminines, lutte contre l'analphabétisme, projet d'établissement de conventions avec autres partenaires (collectivité de Mehdia, département du MEN, santé, avocats, juges...).