C'est désormais officiel. Fatiha El Moudni, membre du RNI, est la nouvelle maire de Rabat, succédant ainsi à Asmae Rhlalou, démissionnaire. Fatiha El Moudni, dont la candidature a fait l'objet d'un consensus entre les 3 partis majoritaires du conseil municipal de Rabat, a obtenu 66 voix sur 81. Rappelons que le gouverneur de la ville de Rabat a annoncé, le vendredi 15 mars, la dissolution officielle du Conseil communal de Rabat et l'ouverture des candidatures en vue d'élire un nouveau maire, suite à la démission Asmaa Rhlalou. Dans un avis dont "L'Opinion" détient copie, le Wali de la région Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Yacoubi, a annoncé l'ouverture des candidatures pour l'élection du successeur d'Asmaa Rhlalou à la tête du Conseil communal de la ville de Rabat, durant la période allant du 16 au 20 mars 2024.
Cette décision intervient conformément aux dispositions de la loi organique n° 113.14 relative aux collectivités territoriales, et suite à la décision exécutive n° 81 en date du 15 mars 2024 relative à la cessation d'Asmaa Rhlalou de ses fonctions de présidente du Conseil de la commune de Rabat.
La décision a rendu effective la dissolution du Conseil de la commune de la capitale à la date du 15 mars 2024 et ce, conformément aux dispositions de l'article 21 de la loi susmentionnée.
Pour ce qui est de la procédure de candidature à cette fonction, le Wali a indiqué que les candidatures devaient obligatoirement être déposées par le candidat, selon des conditions préalablement établies.
Pour en dire davantage, le candidat choisi parmi les membres en fonction, élus lors des élections communales du 8 septembre devait également être à la tête de la liste avec laquelle son parti s'est présenté aux élections générales du 8 septembre 2021, soit dans sa première partie ou sa deuxième partie, conformément aux dispositions de la loi organique 113.14 relative aux collectivités territoriales.
Le candidat au poste de président du Conseil devait également appartenir à l'un des partis qui ont décroché les cinq premières places en fonction du nombre total de sièges obtenus au sein du Conseil communal de Rabat.
Quant au dossier de candidature, il suffisait qu'il comprenne une demande de candidature à la présidence du Conseil communal de Rabat et une recommandation spéciale de candidature à la présidence (Tazkia), délivrée par l'organe habilité à accorder cette promotion au sein du parti auquel le candidat en question est affilié. Les raisons du blocage de l'ex maire A titre de rappel, en février, l'ancienne maire de la capitale a décidé de démissionner après une série de crises au sein du conseil municipal depuis le 8 septembre 2023. Elle a annoncé sa démission dans une lettre adressée au gouverneur de Rabat le 28 du mois écoulé. Asmaa Rhlalou a mis fin à son mandat à la tête du conseil municipal après avoir perdu la majorité requise pour prendre des décisions, en raison du retrait d'une vingtaine d'élus de la majorité.
Ces derniers ont formé leur propre groupe après de profonds désaccords sur un certain nombre de décisions qui ne pouvaient être prises à l'unanimité. Cette situation a conduit à la paralysie du conseil, qui se trouve depuis lors dans l'impasse et dans l'incapacité de gérer les affaires de la ville.