Une délégation commerciale marocaine a effectué une visite de travail aux Etats-Unis où elle a eu plusieurs rencontres avec des entreprises américaines, dont IBM, Amazon et Juniper Networks, centrées notamment sur les services d'administration électronique, les centres de données, le cloud computing, l'intelligence artificielle et la cybersécurité. Lors de cette visite (10-21 février) , initiée par l'Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA), la délégation marocaine, conduite par la secrétaire générale du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, Sarah Lamrani, s'est rendue à Austin (Texas) et à la Silicon Valley (Californie).
Une série de rencontres ont lieu avec des responsables américains pour discuter des meilleures pratiques en matière d'utilisation et d'application de ces systèmes technologiques.
Ce déplacement était aussi l'occasion de promouvoir la destination Maroc comme hub régional en mettant en avant les différents acquis en matière d'infrastructure technologique, de qualité et d'écosystème d'innovation et de présenter les grandes orientations stratégiques Maroc Digital 2030, a souligné Mme Lamrani dans une déclaration à la MAP.
Elle a ajouté que la visite vise en outre à attirer des investissements dans le secteur numérique marocain.
"Les grandes entreprises américaines pourraient être intéressées par les opportunités de croissance et d'expansion dans un marché émergent comme le Maroc", a relevé la responsable, qui a mis en avant l'emplacement stratégique du Maroc, ses ressources humaines qualifiés et son emplacement comme tremplin vers les autres marchés africains.
Etant donné que les entreprises américaines du digital sont à la pointe de l'innovation et de la technologie, "on cherche à bénéficier de leur expertise et à apprendre de leurs meilleures pratiques pour stimuler la croissance du secteur numérique au Maroc", a affirmé Mme Lamrani.
La visite de la délégation marocaine aux Etats-Unis vise, en outre, à explorer des opportunités de partenariat, à accéder à l'expertise et aux meilleures pratiques et à attirer des investissements dans le domaine du numérique, a-t-elle souligné.
De son côté, la responsable de la région MENA à l'USTDA, Gretchen Krantz Evans, a affirmé que l'agence américaine "est ravie de partager les solutions américaines avec des pays comme le Maroc qui cherchent à faire encore plus pour mettre en œuvre des systèmes qui servent leur population et soutiennent la croissance économique".
"Nous collaborons pour identifier des projets viables qui peuvent faire progresser les objectifs locaux et dans lesquels les entreprises américaines peuvent fournir des technologies et des solutions", a-t-elle affirmé, rappelant que l'USTDA a financé en 2022 une étude de faisabilité pour le compte de la Régie Autonome de Distribution d'Eau et d'Electricité de Marrakech afin de transformer l'infrastructure de distribution d'électricité de la ville en un réseau intelligent.
"Nous continuerons à travailler avec nos partenaires marocains pour identifier les opportunités futures dans les infrastructures numériques et d'autres secteurs", a ajouté la responsable américaine.
Lors de cette visite, la délégation marocaine a aussi discuté des opportunités de partenariats dans des domaines de la recherche et développement, du transfert de technologie, de la formation, de l'accélération des startups et les pistes éventuelles d'installation des "big tech players" au Maroc.
Les échanges ont porté également sur les possibilités d'investissement dans les écosystèmes numériques marocains, les mécanismes de soutien pour les startups et pour les entrepreneurs, ainsi que les incitations visant à encourager l'investissement dans le digital.
La délégation marocaine comprenait également des représentants de l'Agence de développement du digital, de la Direction générale de la Sécurité des Systèmes d'Information, de la Confédération générale des entreprises du Maroc, de l'Association des utilisateurs des Systèmes d'Information au Maroc, de la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring, et de Technopark.