La situation sécuritaire au Maroc demeure normale et maîtrisée, et ne suscite aucune inquiétude, a affirmé le ministre de l'Intérieur, M. Chakib Benmoussa, précisant que le taux de criminalité n'a guère dépassé 13 crimes pour 1.000 citoyens lors des dix premiers mois de l'année en cours. Intervenant lors de la séance des questions orales, mercredi à la chambre des représentants, le ministre a indiqué que les incidents enregistrés sont essentiellement des délits mineurs et d'importance moyenne, soulignant que la légère hausse de criminalité constatée est le résultat normal de la croissance démographique et l'extension des agglomérations. Lors des dix premiers mois de l'année en cours, plus de 87 pc des crimes enregistrés ont été élucidés et 327.000 personnes présentées à la justice, a-t-il dit, notant que les résultats obtenus en matière de traitement de ces affaires dénotent clairement l'efficacité des services compétents et des mesures prises à cet égard. Il a, par ailleurs, fait savoir que l'approche sécuritaire adoptée par le ministère pour faire régner la sécurité et lutter contre le crime, a débouché sur des résultats très probants, expliquant que cette approche est fondée sur une stratégie sécuritaire reposant notamment sur la mise en place de districts de police et de circonscriptions supplémentaires en vue de faciliter l'accès des citoyens aux services de sécurité. Il a été procédé lors de cette année à la création de quatre (4) districts de police, 17 Commissariats de circonscription (CC), 39 arrondissements de police et deux unités d'intervention rapide, outre un contingent de la gendarmerie Royale, a ajouté le ministre. Cette approche consiste également à redéployer les agents de police en vue de combler le déficit que connaissent certaines régions, et de les doter des moyens matériels nécessaires, a indiqué M. Benmoussa, précisant qu'il a été procédé à cet égard à la création d'un brigade mobile «Aigles» au niveau de certaines villes dans la perspective de les généraliser progressivement à l'ensemble du Royaume. En parallèle, a-t-il poursuivi, il a été procédé au redéploiement de la garde territoriale relevant des Forces auxiliaires, dans le cadre du renforcement des autorités locales dans le domaine sécuritaire, de la modernisation des modes d'action des services de sécurité à travers l'utilisation des nouvelles technologies, dont les moyens de surveillance et de contrôle par vidéo, ainsi que l'équipement de la police scientifique de techniques développées pour lui permettre d'accompagner l'évolution rapide que connaît le monde du crime. Le ministre a également évoqué l'intensification des campagnes d'assainissement dans les «zones noires», la surveillance des agences bancaires et de transfert d'argent, en accordant un intérêt particulier à l'environnement scolaire pour lutter contre le crime et les comportements immoraux, l'objectif étant d'édifier un système sécuritaire intégré et complémentaire, sur la base d'une approche globale qui regroupe l'ensemble des services de sécurité, appelés à intervenir dans le cadre d'une coordination harmonieuse. Soulignant également l'importance d'instaurer des partenariats dans le domaine sécuritaire avec les départements ministériels, les établissements publics et les élus, ainsi que la dynamisation du rôle du citoyen, le ministre a affirmé que tous les services sécuritaires remplissent pleinement leur rôle et ne ménagent aucun effort pour assurer la sécurité des citoyens.