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Un Marocain sur cinq est titulaire de plus de deux crédits à la consommation Bank Al-Maghrib lance sa centrale des risques pour lutter contre le surendettement des ménages
Bank Al-Maghrib vient de mettre en place un nouveau système informatique pour contrôler l'ensemble des crédits octroyés par les banques et les sociétés de financement. Et ce, pour un seul objectif : lutter contre le surendettement. Un phénomène qui est dû à l'explosion des crédits à la consommation. Le système informatique en question est la centrale des risques gérée par une société internationale de renommée. Ce dispositif, qui a pris beaucoup de temps pour démarrer, offrira aux établissements de crédit une connaissance précise des habitudes de paiement des clients à travers une information centralisée et complète. Ce qui permettra aux banques de réduire encore plus les créances en souffrance, les taux de financement, et de fixer la prime de risque en fonction du profil des clients. Pour avoir plus de détails sur ce sujet, nous avons contacté la Banque centrale. Selon cette dernière, le contrôle des crédits octroyés par les banques et les sociétés de crédit se fait par plusieurs démarches. La première démarche consiste à ce que Bank Al-Maghrib recueille, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur, auprès des établissements de crédit, les documents et informations nécessaires au bon fonctionnement du Service de centralisation des risques. Bank Al-Maghrib communique, à son tour, à la centrale des risques, les données et informations nécessaires à l'accomplissement de son activité. Il s'agit en premier lieu de données relatives à tout type de concours par décaissement et/ou par signature accordés à la clientèle. Il s'agit aussi d'informations sur le respect des échéances de remboursement des crédits par la clientèle. Enfin, les informations sur les incidents de paiement constatés dans le remboursement du crédit. La troisième démarche consiste à ce que la Centrale établit des dossiers d'informations sur les crédits en consolidant, conservant, traitant et analysant les données signalétiques et financières concernant l'endettement des clients des établissements de crédit. La Centrale des risques fournit aux usagers, et à leur demande, des rapports de solvabilité sans faire de recommandations en matière de décision de crédit. Elle met ainsi, toujours selon la même source, à la disposition des établissements de crédit un système fiable leur permettant de fonder leurs décisions sur des critères objectifs, et de fixer la prime de risque en fonction des profils des clients à travers la production de rapports de crédit et de scoring. Pour les établissements de crédit, poursuit la même source, elles sont tenus d'interroger la Centrale des risques afin de disposer du rapport de solvabilité propre à chaque client préalablement à l'octroi du crédit. Tout client ou son mandataire est en droit d'obtenir son rapport de solvabilité, et ce, sur présentation des éléments permettant son identification, indique la Banque centrale, ajoutant que toute contestation des informations figurant dans le rapport de solvabilité doit se faire auprès de la Centrale des risques dans les quinze jours (15) suivant la date de son obtention. Il reste à espérer que la mise en place de cette Centrale des risques contribue à atténuer le risque de surendettement des ménages marocains. Selon les chiffres de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), trois Marocains sur quatre ont 1 ou 2 crédits à la consommation. Un Marocain sur cinq est titulaire de plus de 2 crédits à la consommation, tandis que 41 % d'entre eux recourent à un troisième ou à un quatrième crédit pour le remboursement d'un crédit. Et plus d'un Marocain sur deux déclare lui rester actuellement après le remboursement de ses crédits au moins 30% et/ou 2 000 dirhams de son revenu mensuel net, selon l'APSF.