Le Burkina Faso va travailler à minimiser les répercussions négatives de son retrait de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a souligné lundi le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'Extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé dimanche dans un communiqué conjoint leur retrait de la CEDEAO, organisation régionale réunissant 15 pays.
En expliquant les implications de cette décision au pays, M. Traoré a indiqué à la chaîne publique Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) que les relations avec la CEDEAO concernaient notamment le volet multilatéral de la coopération entre le Burkina Faso et les autres Etats de la sous-région.
"Au-delà de ce volet, le Burkina Faso continue d'avoir des relations historiques avec tous ses pays voisins dans le cadre bilatéral. Ces relations vont se poursuivre et éventuellement se renforcer", a dit le chef de la diplomatie burkinabè.
"Le retrait a forcément des conséquences, car nous sommes liés par un traité avec beaucoup de protocoles additionnels. Mais c'est en toute connaissance de cause que les chefs d'Etat ont pris la décision en sachant qu'il y aura des répercussions. Le plus important est de réfléchir sur les mécanismes alternatifs pour faire face à ses répercussions", a-t-il fait remarquer.
Pour lui, la libre circulation des personnes et des biens est un grand chapitre. "Ce sont des domaines dans lesquels la CEDEAO a travaillé longuement et ce secteur va être certainement impacté. Il y a d'autres mécanismes qui permettront d'arranger ça et d'avoir des accords avec les Etats individuellement", a encore relevé M. Traoré.