La coordonnatrice de l'ONU au Burkina Faso, l'Italienne Barbara Manzi, a été déclarée « persona non grata » et « priée de quitter le pays » dès ce vendredi, annonce un communiqué du ministère burkinabé des Affaires Etrangères. Le communiqué, qui ne précise pas la raison de cette expulsion, souligne que Barbara Manzi est déclarée » Persona non grata » sur le territoire national, et « elle est donc priée de quitter le Burkina Faso aujourd'hui même 23 décembre 2022 ». Le ministère des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur « remercie le Bureau de la coordonnatrice résidente du système des Nations Unies et coordonnatrice humanitaire au Burkina Faso de son aimable coopération et lui renouvelle sa considération distinguée ». Cette décision intervient quelques jours après l'expulsion de deux citoyens Français accusés d'espionnage. Selon une source diplomatique à Ouagadougou, citée par des médias, cette décision est justifiée par le fait que Manzi aurait récemment « demandé et obtenu le retrait du personnel non essentiel du système (des Nations unies) du Burkina ». Outre la demande du retrait du personnel non essentiel, il est aussi reproché à Barbara Manzi une « tentative d'influence négative » et de « s'immiscer dans les affaires politiques du Burkina », selon la même source. Le Burkina Faso est dirigé depuis fin septembre par le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d'un coup d'Etat militaire.