Après la mort de l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors décédé à l'âge de 98 ans, mercredi, les hommages se succèdent. Sur le réseau social X, la présidente de la commission européenne Ursula Von Der Leyen a réagi, il était "un visionnaire, qui a rendu notre Europe plus forte" et dont "le travail (...) a façonné des générations entières d'Européens". La présidente de la banque centrale européenne Christine Lagarde a déclaré que ses succès ont été "nombreux", en rappelant "le chemin qu'il a tracé vers la création d'une monnaie commune, l'euro". Le chef de la diplomatie européenne, l'Espagnol Josep Borrell, a salué en Delors un "géant". "Il entre ainsi au Panthéon des grands que l'Europe a produits et dont nous devons assumer l'héritage", a écrit Borrell. Depuis Paris, le président français Emmanuel Macron a rendu hommage à "l'artisan inépuisable de notre Europe" : "son engagement, son idéal et sa droiture nous inspireront toujours". Depuis Bruxelles, où il a dirigé la Commission de 1985 à 1995, Jacques Delors a dessiné les contours de l'Europe contemporaine : l'Acte unique européen et le traité de Lisbonne. Ainsi que la mise en place du marché unique, les accords de Schengen, le lancement du programme d'échange d'étudiants Erasmus, et le début de l'union économique et monétaire, qui aboutira à l'euro. Ministre des Finances sous François Mitterrand de 1981 à 1984, Jacques Delors a été l'initiateur du tournant de la rigueur, sa politique a marqué la France et l'Europe.