Le texte ci-dessous signé Communauté des azerbaïdjanais de l'Ouest nous est parvenu via l'ambassade d'Azerbaïdjan à Rabat. Nous le publions tel que nous l'avons reçu en tant que tribune. Le 5 décembre, Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan, a accueilli une conférence internationale sur une question importante et pourtant sensible : comment garantir le droit au retour des azerbaïdjanais expulsés d'Arménie. La conférence était organisée par la Communauté des Azerbaïdjanais occidentaux, une organisation créée en 1989 pour défendre les droits des Azerbaïdjanais expulsés d'Arménie. Plus de 100 représentants, y compris des politiques, les experts et les ONG dans ce domaine ont discuté du cadre juridique et politique, ainsi que des aspects pratiques du retour d'un groupe important d'azerbaïdjanais dans leur pays d'origine. La fin de la guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan en 2020 crée une base favorable pour parvenir à une paix durable entre deux pays dans cette région importante du Caucase du Sud. Cependant, handicap des azerbaïdjanais expulsés d'Arménie pour rentrer chez eux, poursuite de la politique du nettoyage ethnique et de la discrimination raciale en Arménie dans le cadre d'un Etat mono-ethnique représente une immense injustice. Cette situation ne facilite pas les efforts visant à parvenir à des paix. Il est important de noter que le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan est resté dans l'histoire du XXe siècle comme l'un des conflits les plus tragiques, car ses conséquences graves ont affecté le sort de millions d'azerbaïdjanais. L'expulsion brutale des azerbaïdjanais d'Arménie entre 1987 et 1991 a marqué la conclusion effroyable d'une campagne d'un siècle visant à les éradiquer de leur patrie ancestrale. Bien avant, au cours du XXème siècle, les azerbaïdjanais qui ont vécu pendant des siècles sur le territoire de l'Arménie moderne ont été délibérément expulsés et déportés du territoire de l'Arménie actuelle en 1905-1906, 1918-1920 et 1948-1953. Rien qu'entre 1948 et 1953, plus de 150 000 azerbaïdjanais ont été expulsés en masse de leurs terres historiques sur le territoire d'Arménie. Le conflit, qui a débuté avec les revendications territoriales ouvertes de l'Arménie sur les terres historiques de l'Azerbaïdjan, des provocations pour des raisons ethniques et des actes de terrorisme à la fin des années 1980, a abouti à une agression militaire contre l'Azerbaïdjan. Jusqu'en 1988, les azerbaïdjanais vivaient de manière compacte à travers l'Arménie. Le processus de déportation brutale des azerbaïdjanais de leurs terres historiques dans la région de Gafan de la RSS d'Arménie a commencé fin 1987. Les azerbaïdjanais vivant dans différentes villes et régions d'Arménie ont subi le même sort en 1988-1989. Plus de 250 000 d'azerbaïdjanais vivant en Arménie ont été expulsés de force de leurs terres historiques, 216 d'entre eux ont été tués sans pitié et 1 154 ont été blessés. Afin de sauver leur vie de la violence arménienne, ils ont été contraints de chercher refuge en Azerbaïdjan. L'Arménie a systématiquement détruit le patrimoine culturel azerbaïdjanais en Arménie. La destruction de sites culturels et religieux, y compris les mosquées, les cimetières et autres lieux sacrés a non seulement causé d'immenses douleurs et souffrances aux azerbaïdjanais, mais aussi a violé grossièrement le droit international humanitaire et le droit des droits de l'homme. Au cours des trois dernières décennies, l'Arménie a refusé de permettre aux azerbaïdjanais de visiter leurs cimetières, patrimoine culturel et lieux sacrés, même si ces visites sont cruciales pour la paix et la réconciliation. Ce traitement inhumain du patrimoine culturel azerbaïdjanais et le déni de l'accès exacerbe encore les tensions dans la région. L'expulsion forcée de la population azerbaïdjanaise d'Arménie a donné lieu à des violations flagrantes des droits de l'homme qui contreviennent à de nombreuses conventions et traités internationaux portant atteinte aux principes de dignité humaine et d'égalité. L'Arménie a procédé à un nettoyage ethnique contre les azerbaïdjanais de souche par des massacres, terreur, intimidation. Les autorités arméniennes ont détruit les cimetières, les sites religieux, les monuments culturels et les monuments historiques des azerbaïdjanais. Ce faisant, le gouvernement arménien a non seulement déplacé physiquement les azerbaïdjanais, mais a également tenté d'effacer leurs traces du paysage. À la suite du nettoyage ethnique des azerbaïdjanais en Arménie entre 1987 et 1991, il ne reste aujourd'hui plus un seul azerbaïdjanais en Arménie. L'Arménie exacerbe les souffrances de centaines de milliers d'azerbaïdjanais expulsés en leur refusant le droit au retour. Il est important de garantir que les droits des azerbaïdjanais au retour dans leur pays d'origine dans l'accord qui sera conclu entre deux pays est essentiel pour instaurer la paix durable entre les deux pays.