Le rideau s'ouvre aujourd'hui à Marrakech sur les travaux de la Conférence ministérielle MENA-OCDE, en présence du Secrétaire Général de l'OCDE, M. Angel Gurria. Le thème retenu à cette occasion est : « « Au-delà de la crise : les entreprises et les citoyens au centre des réponses politiques ». Cette Conférence de Marrakech de deux jours est une occasion pour les ministres et chefs d'entreprises de la région MENA et de l'OCDE de débattre des moyens à mettre en œuvre pour développer l'emploi, stimuler l'investissement, renforcer la gouvernance et lutter contre la pauvreté dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Bien plus, comme l'avait indiqué le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, M. Nizar Baraka, lors d'une conférence de presse tenue récemment à Casablanca en amont de cet important événement : « Cette conférence ministérielle MENA-OCDE constitue une opportunité pour exposer l'expérience marocaine en matière de bonne gouvernance et de stimulation des investissements ». Le choix de Marrakech pour tenir cette conférence intervient à la suite des efforts déployés par le Maroc sur le plan des réformes économiques, de l'encouragement des investissements et pour faire face à la crise mondiale, avait affirmé M. Baraka, rappelant que grâce à ces réformes et actions, le Royaume a pu adhérer, en février dernier, au Centre de Développement de l'OCDE et a été invité à adhérer à la Déclaration de l'OCDE sur l'investissement international. M. Mohamed Abbou, ministre délégué chargé de la modernisation des secteurs publics, avait, pour sa part, mis en exergue l'importance du rôle joué par le Maroc dans le cadre de « l'initiative de l'OCDE pour la bonne gouvernance à l'appui du développement dans les pays arabes», à la présidence de laquelle le Royaume vient d'être porté le 11 octobre dernier par le comité de pilotage, réuni au Caire. La conférence de Marrakech débattra des moyens à mettre en œuvre pour renforcer l'Initiative, dans le cadre de la coordination et du dialogue politique entre les Etats de l'Organisation et de la région, avait indiqué M. Abou, ajoutant que ses travaux seront couronnés par une Déclaration ministérielle sur l'engagement des pays de la région MENA et de l'OCDE à poursuivre les réformes de la gouvernance publique et du climat des affaires, compte tenu des effets de la crise. M. Abbou avait également souligné l'importance du forum des femmes chefs d'entreprise tenue en parallèle des travaux de la conférence. Le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), M. Mohamed Horani, qui avait également participé à cette conférence de presse, avait souligné que ce forum vise à consolider le dialogue entre les secteurs privé et public à travers les débats qui auront lieu entre les hommes d'affaires et les dirigeants politiques. Cette conférence débattra également des moyens à mettre en œuvre pour développer l'emploi et échanger les expériences et expertises entre les entreprises de la région MENA. Le Maroc a fait des progrès phénoménaux dans tous les domaines Le Maroc a connu durant ces dernières années un processus de réformes sans précédent, et ce, dans tous les domaines. Il s'agit essentiellement du nouveau code de la famille ; de la création du CCDH ; du système éducatif... Ce sont là des facteurs qui ont permis de créer une économie moderne. Ce sont la des propos de M. Réda Chami, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Technologies de l'Information et de la Communication, lors du Forum des Entreprises et Sommet des Femmes Entrepreneurs ; tenu hier à Marrakech à la veille de la Conférence ministérielle 2009 de l'Initiative MENA. Une conférence qui est initiée sous le Haut Patronage de SM le Roi et qui a pour thème: « Au delà de la crise : l'apport des entreprises aux nouvelles opportunités de croissance dans la région ». Cependant, poursuit M. Chami, la seule façon pour réaliser davantage un développement économique soutenu réside à donner plus d'importance au développement humain ; à accroître les investissements locaux et internationaux et accorder un intérêt particulier à la promotion de la femme.... Dans ce dernier point, M. Chami a souligné que la femme entrepreneur marocaine joue désormais un rôle primordial dans le développement économique du pays. La preuve en est l'association des Femmes Entrepreneurs Marocaines (AFEM) qui contribue dans la promotion de l'économie du Royaume. Le responsable marocain a indiqué par ailleurs qu'il reste beaucoup à faire en matière d'investissement. Pour lui, l'intention doit être accordée plus aux secteurs de l'automobile ; de l'aéronautique ; du textile... « Dans ces domaines, il existe des opportunités d'investissements considérables à exploiter» , a expliqué M. Chami. De son côté, M. Mohamed Tamer, vice-président de la CGEM, a affirmé que le Patronat marocain joue un rôle essentiel pour le renforcement et l'encouragement de l'entreprenariat féminin. M. Tamer a également évoqué la crise économique mondiale. Selon lui, pour son traitement, un comité de veille stratégique a été mis en place entre le secteur privé et l'Etat. « Nous invitons les entreprises marocaines à fournir plus d'efforts pour faire face à cette crise » ; a ajouté le responsable de la CGEM. De son côté, Angel Gurria, Secrétaire Général de l'OCDE, a noté que beaucoup de choses ont changé depuis le dernier Forum de développement économique au Caire. La crise économique internationale n'a épargné aucun pays du monde, y compris la région MENA. Les transferts de ses travailleurs étrangers ont baissé, le taux de chômage de sa population a augmenté, idem pour les investissements directs étrangers...Face à cette situation, qu'est ce qu'il faut faire? La réponse de M. Gurria est qu'il faut donner de l'importance à la gouvernance et à la femme ; mettre en œuvre des politiques de relance et s'adapter à l'environnement international. Mme Melanne Verver, Ambassadeur extraordinaire chargée des questions des femmes dans le monde (USA) a déclaré que le Maroc a fait des progrès phénoménaux dans tous les domaines. C'est le cas du nouveau code de la famille, qui peut être présenté comme un modèle pour tous les pays de la région MENA. Bien plus, les postes officiels accordés aux femmes ne cessent d'augmenter ces dernières années. Ceci dit, les femmes deviennent un élément clé dans le développement économique du pays.