Le département de Miraoui se prépare à lancer une plateforme nationale, en vue de permettre aux étudiants d'acquérir ou d'approfondir des compétences linguistiques dans les langues étrangères. L'annonce a été faite par le ministre de tutelle, lors de son passage, lundi 11 décembre, à la Chambre des Représentants. À l'ère du numérique, une plateforme nationale sera mise à la disposition des étudiants prochainement, en vue de les aider à renforcer leurs compétences linguistiques. Cette initiative vise également à doter les apprenants d'un certificat, désormais nécessaire à leur réussite dans les parcours de licence, master et doctorat, a assuré Abdellatif Miraoui, en réponse aux questions orales des députés. Interrogé par le groupe Istiqlalien « Pour l'Unité et l'Egalitarisme », à ce sujet, le ministre a reconnu les défis imposés par l'apprentissage des langues. Le responsable gouvernemental dit avoir rompu avec l'ancien régime qui énonce le caractère facultatif des modules de langues. « Notre nouvelle démarche s'inscrit dans le cadre d'une ingénierie pédagogique innovante, imposant à tous les étudiants de passer un modèle de langues comprenant le français et l'anglais à chaque semestre », a-t-il dit.
L'IA et la perception de la langue
Asseoir un modèle universitaire aux standards internationaux, exige aussi la mise en place de dispositifs de changement pour renforcer les capacités des étudiants. Dans ce sens, Miraoui a insisté sur « la diversification » comme choix essentiel dans l'apprentissage des langues. Outre cet aspect, le responsable s'est arrêté ainsi sur les potentialités de l'Intelligence Artificielle (IA) générative, et les opportunités qu'elle offre dans les différents secteurs. Cette initiative marque une nouvelle ère de transformation pour l'université marocaine, qui se concrétise par la mise en œuvre du Pacte ESRI 2030, lequel repose sur quatre piliers, à savoir : l'excellence académique, la recherche scientifique, l'innovation et la gouvernance et l'excellence opérationnelle. Outre ces mesures, rappelons que la tutelle a diversifié les filières du cycle licence, passant de 570 à 1.037. De plus, de nouveaux parcours d'excellence à partir du BAC+2 ont été lancés dans les Facultés à accès ouvert, avec 63 centres d'excellence. Les activités para-universitaires, y compris culturelles, artistiques, sportives et le volontariat, ont été par ailleurs intégrées aux programmes de formation.
Cités universitaires, à quoi se réfère-t-on ?
Le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, a réfuté à la Chambre des Représentants toute exclusion d'étudiants des cités universitaires. Bien au contraire, a-t-il dit, « une priorité particulière a été accordée aux étudiants originaires des zones touchées par le récent séisme ». Dans ce sens, a-t-il poursuivi, « environ 1900 lits ont été réservés à cette catégorie, dont 600 pour les étudiantes ». Dans le même sillage, Miraoui a précisé que les critères de sélection comprennent le revenu annuel des parents, le nombre d'enfants à charge du père ou du tuteur, l'excellence académique et le niveau d'éducation, en tenant compte des situations spéciales telles que l'orphelinat et les cas de handicap ou de divorce. Selon les données officielles du ministère de l'Enseignement Supérieur, la capacité d'accueil des résidences universitaires publiques a connu une augmentation significative au cours des deux dernières années, atteignant près de 59.000 lits pour la saison universitaire en cours, contre 52.000 lits la saison précédente. Le département de Miraoui compte porter cette capacité à près de 300.000 lits supplémentaires d'ici 2030 en vue de répondre à la demande croissante. Il est à noter que le système universitaire marocain a accueilli 1.095.668 personnes au titre de l'année universitaire 2022-2023.