Le melon marocain est désormais très convoité par les Espagnols. En effet, le Maroc a exporté près de 13.800 tonnes de melon vers l'Espagne en 2023, se positionnant ainsi en 3ème position des fournisseurs de melon au voisin ibérique. Détails. Le Maroc, acteur clé du secteur agricole mondial, continue de s'imposer en tant que principal marché d'approvisionnement en produits agricoles, pour plusieurs pays. Profitant des relations économiques avancées avec le Maroc, le voisin ibérique a importé 13.800 tonnes de melon depuis le Maroc en 2023, permettant aux exportateurs marocains de générer un chiffre d'affaires de 10 millions de dollars. C'est ce qui ressort d'un rapport du site spécialisé East-Fruit. D'ailleurs, ce constat s'avère le résultat d'une année défavorable pour les agriculteurs espagnols. Les conditions météorologiques défavorables que le pays a connues en 2023, les vagues de chaleur successives, les fortes pluies ou encore les tempêtes de grêle ont eu un impact négatif sur les cultures locales de melon. Chose qui a poussé l'Espagne à chercher de nouveaux marchés pour s'approvisionner non seulement au printemps, mais aussi en été. Lors de cette période où la saison du melon au Sénégal était déjà terminée et celle du Brésil n'avait pas encore commencé, le terrain est resté prometteur pour le Maroc. Lequel est rapidement devenu le principal fournisseur de l'Espagne en 2023, dépassant ces deux pays, principaux fournisseurs de l'Espagne en melon. Rien qu'en juillet dernier, 8.000 tonnes de melon ont été livrées aux marchés espagnols, soit plus de la moitié du volume total des exportations de janvier à septembre 2023. Par conséquent, la part du Maroc dans les importations totales de l'Espagne est passée de 8 % à 18 %, faisant du pays le troisième fournisseur de melon de l'Espagne, dépassant les Pays-Bas. La même source indique que le Maroc émerge en tant qu'exportateur important de melon pour les pays désirant s'approvisionner en ce fruit. Ainsi, les exportateurs marocains ont réussi à acheminer près de 57.000 tonnes de melon vers l'étranger en 2023, générant ainsi près 61 millions de dollars. Chose qui a valu au Maroc le 12ème exportateur de ce fruit dans 40 pays du monde, avec la France comme principal marché. Bien que les melons aient pendant des années constitué une carte gagnante étant donné la forte demande, au Maroc comme à l'international, cette culture, très gourmande en eau, fait face à des défis croissants, liés notamment au stress hydrique. Dans ce sens, des restrictions temporaires de plantation aux cultures de pastèques et melons à Zagora ont été dictées en 2022, par un arrêté gubernatorial. La superficie exploitée, au titre de l'actuelle campagne 2022-2023, a été fixée entre un demi-hectare et un hectare au maximum par exploitation compte tenu du déficit hydrique dont souffre la nappe phréatique de la région.