Suite au lancement du programme "doctorants moniteurs", le ministre de tutelle, Abdellatif Miraoui, a fait savoir que cette initiative vise à former mille cadres capables de relever le défi de la recherche scientifique. Raison pour laquelle le ministre a pris soin d'adresser un message clair : la carrière académique est synonyme de recherche assidue du progrès scientifique, et pas de confort professionnel. Détails. Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, a officiellement lancé le programme de formation des "doctorants moniteurs". Un programme qui vise la formation de 1000 doctorants à partir de l'année universitaire 2023-2024 et dont Miraoui a dévoilé les détails lors d'une conférence de presse, tenue ce mardi au siège de son département. L'objectif est de former une nouvelle génération d'enseignants chercheurs. A cet égard, le ministre a adressé un message clair à l'ensemble de la communauté académique et même à ceux qui veulent y faire carrière dans le futur. "Le temps où faisait un doctorat pour aller se reposer à l'université est révolu", a-t-il martelé, rappelant que les doctorants bénéficiaires de ce programme devront mener les programmes de recherche en lien avec l'activité des entreprises dans des domaines de pointes, à savoir les énergies renouvelables, les sciences médicales, l'intelligence artificielle, la télécommunication, la numérisation, et le transport durable... Il n'empêche que les sciences humaines soient également parmi les domaines de recherche inclus dans ce programme. Le ministre a reconnu que le nombre de 1000 reste insuffisant. Mais, a-t-il insisté, il s'agit d'une phase expérimentale qui vise à faire un premier pas vers le développement de la formation des docteurs de dernière génération, capables de relever les défis de la recherche du 21ème siècle et hisser le niveau de l'enseignement supérieur. En plus de cela, le ministère de tutelle fait la course contre la montre pour préparer la relève pour les 3.000 enseignants qui partiront en retraite d'ici 2026. Pour améliorer la qualité des futurs doctorants, le ministère a tâché, à travers ce programme, de durcir les conditions d'accès en exigeant plus d'engagement. Le ministre veut être très sélectif quitte à refaire la sélection s'il n'y a pas assez de candidats avec le degré d'aptitude nécessaire. Les doctorants retenus sont appelés à faire des thèses "distinguées" dans le cadre de leurs travaux de recherche. Il leur incombe également de contribuer activement à l'encadrement et à l'orientation des étudiants et de participer à l'organisation des examens dans les universités. Les bénéficiaires recevront une bourse de 7000 dirhams pour financer en partie leurs parcours. Il s'agit d'un façon d'encourager les doctorants à se lancer dans la carrière de recherche vu que l'allocation financière est indispensable. Ils ont également droit à la mobilité internationale.