Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, épingle les collectivités territoriales qui peinent à générer des revenus, leur permettant un autofinancement suffisant. Selon lui, leur faible collecte de taxes demeure un fardeau provocateur des disparités entre les collectivités territoriales. Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a récemment critiqué la faiblesse des Collectivités territoriales à assurer leur autofinancement, en raison de l'incapacité de certains présidents à encaisser les impôts des contribuables ayant voté pour eux. En répondant à une question orale, à l'hémicycle lors d'une séance tenue jeudi dernier, sur l'augmentation de la part de la TVA des collectivités territoriales, le ministre a tenu à rappeler que le problème réside dans le fait que les revenus des collectivités sont très faibles. Le responsable gouvernemental a en outre précisé que les recettes des collectivités sont de 40 milliards de dirhams. «Cette recette semble énorme, mais à sa répartition sur 1500 collectivités, elle s'avère insuffisante», ajoutant que la faible collecte des impôts par les collectivités territoriales provoque toutefois cette inertie fiscale. Dans ce sillage, le responsable gouvernemental a indiqué que plus de la moitié des propriétaires des édifices d'habitations au Maroc ne s'acquittent pas de la taxe d'habitation, ajoutant que « nous payons plus pour une lampe d'éclairage public que ce que paie le citoyen », notant que les collectivités territoriales qui ont un budget équilibré se font de plus en plus rares. Selon le ministre, les collectivités territoriales qui arrivent à créer une taxe sur la TVA, s'opposent souvent à une répartition des recettes collectées plus équilibrée, précisant que le ministère vient de boucler une étude avec pour objectif de trouver une solution à ce paradoxe lié à ce fardeau des ressources fiscales. L'étude, a indiqué le ministre, démontre que la majorité des collectivités territoriales a besoin d'une hausse de budget, alors que d'autres possèdent d'importantes ressources que l'on doit réduire. Pour éviter ce paradoxe, le ministre annonce que les collectivités avec moins de ressources verront leur budget s'accroître graduellement. Laftit a en outre précisé que les collectivités territoriales, généralement, peinent à accroître des ressources, tandis que leurs dépenses vont crescendo, à titre d'exemple : la mairie de Casablanca a besoin d'un million de dirhams par jour pour assurer le fonctionnement des bus de qualité.