Transport urbain, numérisation de l'administration publique, programme de prévention des catastrophes... autant d'aspects sur lesquels le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, s'est arrêté lors de son passage à la Chambre des Conseillers, mardi 28 novembre. Lors de son passage à la Chambre des Conseillers, le ministre de l'Intérieur a été interrogé sur plusieurs questions, en tête desquelles figure « la réhabilitation des gares routières ». En réponse, Laftit a qualifié ces infrastructures de vieillottes, voire dépassées. « Une étude réalisée par le ministère de l'Intérieur en 2012 a décelé plusieurs failles, notamment le manque d'équipements essentiels, un niveau de surveillance insuffisant, le manque de conditions de sécurité, ainsi que l'absence de normes relatives aux équipements », a-t-il dit.
Des gares routières reconnues « dépassées » par la tutelle "A la lumière de l'actualisation des résultats de cette étude, un résumé a été élaboré, englobant diverses recommandations liées aux normes d'infrastructures, d'équipements et de modèles de gestion des gares routières de manière professionnelle", a ajouté le responsable. Dans le souci d'améliorer la gouvernance des gares, un guide relatif aux différentes étapes de réalisation des gares routières et à la sélection du modèle de gestion approprié a été mis en œuvre et largement diffusé auprès des collectivités territoriales, a assuré le ministre. Par ailleurs, il a rappelé la signature d'une convention entre le ministère de l'Intérieur et les ministères de l'Economie et des Finances et du Transport et de la Logistique, ainsi que la Société nationale des transports et de logistique, visant l'accompagnement des collectivités territoriales désireuses de gérer leurs gares routières dans le cadre des SDL (Sociétés de développement local).
Laftit pour la fabrication locale des bus Sur le volet transport, le département de Laftit œuvre pour le développement continu des différents aspects du secteur du transport urbain. Parmi les actions entreprises dans ce sens, relevons « l'élaboration d'une feuille de route pour les déplacements urbains durables, le renforcement du cadre institutionnel, juridique et organisationnel, la prise en considération de la dimension environnementale, l'intégration de la priorité nationale dans les appels d'offres, ainsi que l'adoption d'une approche de pré-préparation des appels d'offres concernant la gestion déléguée du secteur », comme souligné par Laftit. Dans la même veine, le ministère s'emploie pour la généralisation progressive des plans de déplacements urbains (PDU) durables en fournissant un soutien financier et technique aux collectivités territoriales, tout en veillant à la conformité de ces plans avec divers documents d'urbanisation et de planification territoriale, en coordination avec l'ensemble des parties prenantes, en raison de l'interdépendance entre les systèmes de transport et d'urbanisation. Sur les plans institutionnel et juridique, le ministre a évoqué la création des Etablissements de Coopération Intercommunale, auxquels sont confiées des prérogatives en matière de transport urbain dans plusieurs villes et collectivités territoriales, ajoutant que plusieurs SDL avaient été créées en tant que mécanisme moderne pour la gestion du transport urbain. Afin de promouvoir la gestion locale du secteur, le ministre a affirmé que "la priorité nationale est intégrée dans les appels d'offres, favorisant la fabrication locale des bus chaque fois que possible, en vue de développer un système de transport urbain économique et social intégré avec toutes ses composantes, y compris les bus et les tramways entre autres".
Prévention des risques de catastrophes : 325 projets financés Le Programme "Incitation au développement des activités de réduction et de prévention des risques de catastrophes" a contribué au financement de 325 projets, avec un investissement total atteignant 4,72 milliards de dirhams (MMDH), a souligné le ministre de l'Intérieur. En réponse à une question sur "la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles", Laftit a expliqué que le Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles a contribué au financement du Programme précité à hauteur d'un tiers du montant total, soulignant qu'il s'agit d'un des trois sous-programmes du Programme de gestion intégrée des risques de catastrophes naturelles et de la résilience, qui a été mis en place dans le cadre de l'approche proactive adoptée par le ministère pour surveiller, contrôler et suivre les catastrophes, au lieu de se limiter à intervenir au moment de leur survenue.