Après avoir dévoilé un premier prototype de bâtiment d'urgence destiné à loger provisoirement les populations sinistrées, Elie Mouyal architecte et spécialiste de l'habitat traditionnel a achevé un deuxième modèle de bâtisse, conçue selon modèle semblable aux maisons typiques des constructions effondrées. Contacté par L'Opinion, l'architecte nous en parle davantage. Détails. Après plusieurs jours de travaux ininterrompus, son œuvre est désormais complète. Dans une déclaration à L'Opinion, l'architecte, qui s'est investi personnellement dans les travaux depuis le début du séisme, fait savoir que ce deuxième prototype a d'ores et déjà été livré à un camp de la Fondation Mohammed V au village Telaat N'Yaacoub, situé à une soixantaine de kilomètres de Marrakech. Il s'agit de l'une des zones les plus touchées par le tremblement de terre. Selon M. Mouyal, ce bâtiment est isolé au chanvre, il permet de garantir un refuge sûr et sécurisé pour les habitants pour une longue durée, le temps de pouvoir reconstruire leurs foyers. Il s'agit, à l'instar du premier prototype, d'une sorte de nouala moderne construite selon des normes architecturales innovantes. Ces bâtiments d'urgence sont d'autant plus spécifiques qu'ils peuvent être construits à partir des débris des bâtiments effondrés sachant qu'il est possible de réutiliser le matériel intact et les matières premières qui se trouvent sur les ruines et sur le sol comme les rondins, les portes, les cannes... L'innovation consiste à mettre sur les murs une mousse transpirante dont la qualité est la même que celle utilisée dans les villas de luxe à Marrakech.
La finalisation de ce deuxième prototype intervient au bon moment puisque les habitants, qui vivent toujours sous les tentes, craignent l'arrivée de l'hiver. Le défi est de généraliser ce modèle sur l'ensemble de la région. L'architecte, rappelons-le, a mis son savoir-faire à disposition des habitants intéressés sachant qu'il a enregistré un tutoriel pour le partager à grande échelle. Retour sur le début du chantier