Ils seront plus de 150 participants de 20 nationalités à prendre part aux travaux de la première édition du Symposium Economique de l'Afrique (AES), qui se tient du 21 au 22 courant à Rabat, où l'accent sera mis sur la capacité transformative des politiques industrielles pour renforcer la R&D, la croissance technologique et l'innovation à l'échelle du continent, à travers le thème fédérateur : « Le rôle de la science, de la technologie et de l'innovation dans la croissance économique de l'Afrique ». Explications. C'est un événement majeur qu'abrite le Campus de l'Université Mohammed VI Polytechnique, Rabat (Rocade de Rabat). Il s'agit de la première édition du Symposium Economique de l'Afrique (AES), initié par le think tank marocain, Policy center new South (PCNS)en Afrique. Placée sous le thème : « Le rôle de la science, de la technologie et de l'innovation dans la croissance économique de l'Afrique », cette rencontre sera marquée par la présence d'une kyrielle de personnalités, d'experts et de spécialistes en analyse économique. Pour les organisateurs, ce Symposium est le centre politique de la nouvelle grande conférence du Nouveau Sud, aux côtés du célèbre « Les dialogues atlantiques» et la conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique (APSACO). A cet égard, la nouvelle initiative aspire à être un rassemblement annuel à l'échelle du continent d'éminents économistes, décideurs politiques et universitaires pour rassembler les perspectives mondiales et continentales sur les questions qui façonnent l'avenir du développement économique de l'Afrique. Dans une note distribuée à cet effet, le PCNS indique que dans chaque édition du Symposium, l'économie africaine occupera une place centrale en mettant l'accent sur les défis de stabilité macroéconomique et certaines questions structurelles qui façonnent le développement économique de l'Afrique. Les décideurs africains sont actuellement confrontés à un paysage politique macroéconomique complexe qui nécessite de faire de multiples compromis. Il est question, plus précisément, que la politique monétaire atténue les pressions inflationnistes provoquées par les chocs d'offres sans entraver la reprise économique. La politique budgétaire est confrontée à la nécessité de gérer la viabilité de la dette tout en protégeant les plus vulnérables. En outre, les pays africains doivent exploiter le pouvoir de la science, de la technologie et de l'innovation pour propulser la croissance économique à un niveau supérieur et échapper au piège du revenu intermédiaire. Politiques industrielles modernes Dans ces conditions, explique le communiqué, cela nécessitera de réorganiser le lien entre les politiques éducatives, la R&D, l'innovation et les politiques économiques, en prenant la forme de politiques industrielles modernes au service du développement grâce à des feuilles de route claires et des objectifs transparents. En outre, l'Afrique restant le continent le plus menacé par le changement climatique et l'insécurité alimentaire chronique, la science et l'innovation technologique ont le potentiel d'améliorer la transition énergétique et d'augmenter la production alimentaire, ce qui en fait un domaine d'intervention essentiel pour promouvoir une croissance économique durable. On comprendra, dès lors, le programme alléchant et varié de débats que propose le PCNS aux participants. Du « Comment les banques centrales africaines peuvent-elles adapter leurs cadres et outils de politique monétaire pour faire face efficacement aux chocs d'offre ?» au «Comment les banques centrales africaines peuvent-elles gérer efficacement le compromis entre inflation et croissance dans le contexte actuel ?» en passant par « Quels sont les effets potentiels à long terme de la vague actuelle de resserrement des politiques monétaires en Afrique ?», l'ensemble de ces sujets seront passés au peigne fin. Un autre volet, et non des moindres, sera à l'ordre du jour :« Quels cadres de politiques mixtes pourraient être utilisés pour remédier aux déséquilibres macroéconomiques dans les économies africaines, et comment peuvent-ils être adaptés aux caractéristiques uniques de ces pays ?». Ainsi le décor est planté. Puisque, au cours des deux jours, des experts, des universitaires et des décideurs politiques prendront part à ces discussions thématiques autour de ces questions pour partager, confronter et compléter leurs points de vue sur la manière dont l'Afrique pourrait être positionnée comme le nouveau moteur de croissance de l'économie mondiale.
Déséquilibres macroéconomiques Pour ce faire, il sera question du « Comment les banques centrales africaines peuvent-elles adapter leurs cadres et outils de politique monétaire pour faire face efficacement aux chocs d'offres ?» ou encore «Comment les banques centrales africaines peuvent-elles gérer efficacement le compromis entre inflation et croissance dans le contexte actuel ?». Parallèlement, les débats porteront les effets potentiels à long terme de la vague actuelle de resserrement des politiques monétaires en Afrique ainsi que les cadres de politiques mixtes qui pourraient être utilisés pour remédier aux déséquilibres macroéconomiques dans les économies africaines, et comment peuvent-ils être adaptés aux caractéristiques uniques de ces pays. L'enjeu sera aussi la promotion d'une croissance tirée par l'innovation en Afrique quand on sait qu'historiquement, l'innovation en Afrique est loin derrière les économies avancées et d'autres régions en développement. Au cœur d'un continent débordant de potentialités, une nouvelle frontière émerge : celle qui cherche à alimenter la croissance économique par l'innovation. Conscients du fait que l'Afrique a raté les trois dernières révolutions industrielles, les organisateurs estiment que le continent ne doit en aucune manière rater cette 4ème révolution industrielle en adoptant de nouvelles technologies pour accroître la productivité, créer davantage d'opportunités d'emploi et promouvoir une croissance inclusive. In fine, l'Afrique doit faire un bond en avant grâce à la technologie et à l'innovation ce qui est une stratégie clé qui peut aider les pays africains à combler le fossé technologique et à remédier à l'inadéquation entre les capacités technologiques et le marché du travail. Tout un programme en perspective.
Les effets néfastes du changement climatique sur les économies et les communautés africaines ont atteint un point extrêmement préoccupant. La gravité et la fréquence de ces effets ont abouti à une amplification des difficultés économiques, une réduction de la prospérité et un ralentissement du progrès sociétal, qui ont tous aggravé la pauvreté et l'insécurité alimentaire, entravant ainsi les progrès vers les objectifs de développement durable. Pour résoudre ce problème, il est impératif d'exploiter tout le potentiel de l'innovation technologique qui peut réorienter les trajectoires de développement non-durable sur plusieurs fronts et secteurs, y compris l'adoption de techniques agricoles intelligentes face au climat et la mise en œuvre de technologies à faibles émissions de carbone. Néanmoins, la promotion de telles innovations dépend de la prise en compte d'autres éléments essentiels. Rappelons que le PCNS Le Policy Center for the New South (PCNS) est un think tank marocain dont la mission est de contribuer à l'amélioration des politiques publiques, aussi bien économiques que sociales et internationales, qui concernent le Maroc et l'Afrique, parties intégrantes du Sud global.