Casablanca, la ville en perpétuelle évolution, est le théâtre de nombreux projets ambitieux visant à redéfinir son paysage urbain. Cependant, cette vision d'avenir est confrontée à des défis de taille, tels que les retards de certains projets et l'attente fébrile de l'inauguration d'autres. Depuis plusieurs années, la métropole a lancé de nombreux projets qui laissent entrevoir sa transformation en un hub connecté où presque tout est possible. Cependant, cette vision est confrontée à des obstacles tels que la suspension de certains projets et l'attente impatiente de l'ouverture de bien d'autres. À l'instar du Grand Théâtre de Casablanca, dont l'ouverture stagne depuis plusieurs mois, suscitant l'indignation des acteurs culturels de la Cité blanche et au-delà, le projet prometteur du Busway soulève également des questions quant à son lancement. Malgré la fin des travaux, le lancement officiel joue les prolongations. De même, bien que la mise en circulation effective du Busway ait été prévue pour juillet 2023, nous nous approchons de la fin du mois d'août sans qu'aucun Casablancais n'ait encore pu utiliser ce nouveau moyen de transport. Le projet avait suscité de grands espoirs parmi les habitants des quartiers les plus éloignés, qui comptaient sur lui pour faciliter leurs déplacements vers les hubs économiques de l'autre rive de la ville, où se trouvent généralement leurs lieux de travail. « En tant qu'ingénieur informatique résidant à Sbata et travaillant à l'Oasis, je vis chaque jour le calvaire des déplacements dans ma propre ville. Les embouteillages sont devenus notre lot quotidien, nous transformant en cobayes de la mobilité urbaine. Le projet Busway, c'est notre bouffée d'oxygène, la lueur d'espoir qui dissipera ces longues heures passées dans les bouchons », nous confie Youssef, un jeune ingénieur âgé de 25 ans. Alors que les essais se multiplient avant l'arrivée du Busway, une impatience grandissante jaillit chez les jeunes de ce quartier isolé. « Il représente bien plus qu'une simple ligne de bus. C'est notre évasion de cette marée de voitures et de stress, une promesse de trajets plus rapides, plus fluides et une meilleure qualité de vie pour tous les Casablancais. Nous aspirons à voir cette nouvelle ère de transport public débuter enfin, et avec elle une nouvelle ère de mobilité pour notre ville », ajoute notre interlocuteur, la rage au ventre. Les deux lignes du Busway, parcourant une distance totale de 24,5 km, représentent une avancée significative pour la mobilité urbaine de Casablanca. Elles s'intègrent harmonieusement au réseau de tramway, offrant une solution de transport interopérable qui pourrait améliorer la vie quotidienne des citoyens. Notant ainsi qu'à ce jour, ni le Conseil de la ville de Casablanca ni la société délégataire du projet n'ont publié de communiqué officiel ni apporté de clarifications concernant ce retard. Une interopérabilité avancée
La flotte des 40 Busways est équipée d'un accès à Internet à bord via un réseau Wi-Fi, offrant ainsi une connectivité pratique aux passagers. De plus, ces bus sont équipés de systèmes de climatisation pour assurer le confort des voyageurs. L'ensemble du service est assuré par une équipe de 102 conducteurs. Les deux lignes du busway, totalisant 24,5 km, améliorent considérablement la mobilité urbaine à Casablanca. La première ligne (20 stations) relie Hay Salmia à Hay Laimoune, passant par le boulevard Al-Qods, tandis que la deuxième ligne (22 stations) va du quartier Maârif (rond-point Oulmès) à Hay Errahma et Oulad Azzouz, via Yaâcoub Mansour et Moulay Touhami.