Suite à la reconnaissance israélienne de la marocanité du Sahara, nombreux sont les personnalités politiques américaines qui se sont félicitées de cette décision au moment où l'Administration Joe Biden a réitéré le maintien de la proclamation présidentielle signée par Donald Trump. Détails. Depuis son annonce officielle, la reconnaissance par Israël de la marocanité du Sahara n'a eu de cesse de susciter les réactions au niveau international et notamment aux Etat Unis où cette décision a été bien perçue aussi bien par l'opinion publique que par la classe politique. Au Capitole, les applaudissements retentissent du côté des membres du Congrès, surtout du côté du Parti Républicain. « La décision d'Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara est à même de contribuer à une paix durable au Proche Orient », s'est félicitée Cathy McMorris Rodgers, membre de la Chambre des représentants des Etats-Unis. La représentante républicaine à la chambre basse du Congrès, qui a exprimé sa position par Tweet, a qualifié cette décision d'Etat de nouveau jalon en faveur de la paix. De son côté, le représentant républicain à la chambre basse du Congrès, Joe Wilson, voit dans la décision d'Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara un "nouveau pas dans la bonne direction". C'est ainsi qu'il l'a qualifiée dans un tweet. « Cette décision d'Etat "contribuera à faciliter les relations diplomatiques et économiques" entre les deux parties, a-t-il poursuivi. Les applaudissements sont parvenus également des représentants de la Justice américaine. Le procureur général de l'Etat américain de l'Utah (ouest), Sean Reyes, n'a pas manqué, à son tour, de prendre part au débat sur la décision israélienne qui fait couler beaucoup d'encre dans la presse internationale. Du point de vue du Procureur, qui est également membre du Parti Républicain, la reconnaissance par Israël de la souveraineté du Maroc sur son Sahara est "le signe avant-coureur" d'une paix et d'une prospérité durables dans la région. Dans un tweet, le républicain a qualifié la décision d'Etat israélienne de "nouvelle remarquable". Ces satisfécits de la décision israélienne ne sont que le reflet du consensus qui règne au sein du Capitole au sujet des accords d'Abraham. Force est de constater que tous les élus américains, qu'ils soient démocrates ou républicains, partagent le même avis sur la nécessité de soutenir et consolider les accords signés entre Israël et les pays arabes, voire même les élargir dans la région afin de promouvoir la paix dans la région. D'où la nécessité d'honorer les engagements pris par l'Administration américaine dans la déclaration tripartie en vertu de laquelle les Etats Unis ont acté leur reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Une décision que l'Administration Joe Biden, bien que moins enthousiaste que sa prédécesseuse, s'est évertuée à entériner. Même s'il s'est montré réticent à commenter la décision du gouvernement israélien au sujet du Sahara, le Département d'Etat, par la voix de son porte-parole, Mathew Miller, a été forcé de se prononcer sur ce sujet lors d'une conférence de presse. « Les Etats Unis ont franchi ce pas -( reconnaissance de la marocanité du Sahara)-, et il n'y a eu aucun changement depuis lors », a-t-il réitéré, ajoutant que l'administration américaine continue de soutenir les efforts de l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, pour relancer le processus politique et trouver une solution négociée. Bref ! Il a répété les éléments de langage de la diplomatie américaine qui, à maintes reprises, par la voix de ses responsables, a réaffirmé son soutien au plan d'autonomie.
Le consensus bipartisan au Capitole Même si le Département d'Etat n'a pas réagi à la reconnaissance israélienne par un communiqué officiel, son porte-parole s'est félicité, de manière générale, de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël. Il a également fait part de la volonté des Etats Unis de poursuivre cet élan de rapprochement entre l'Etat hébreu et les pays arabes dans le cadre des accords d'Abraham. Un souci partagé par les membres deux chambres du Capitole, dont une grande partie adhèrent à l'initiative « Abraham Accords Caucus ». Plusieurs délégations bipartisanes, rappelons-le, se sont succédé au Maroc depuis le début de l'année courante. En janvier, une délégation s'est rendue au Royaume dans le but de promouvoir l'alliance maroco-américaine et consolider le rapprochement maroco-israélien. S'en est suivie, en mars, une autre visite d'une délégation plus importante, composée de poids lourds du Sénat américain, tels que le républicain Lindsey Graham et le démocrate Bob Menendez. Tous les deux ont appelé à raffermir davantage les liens entre les deux pays dans les années à venir, le Maroc étant, à leurs yeux, l'un des plus vieux alliés de l'Oncle Sam. Les Etats Unis tentent de garder le Royaume dans leur club d'alliés dans un monde où l'échiquier international est bouleversé par la montée de nouveaux acteurs influents tels que la Russie, la Chine et l'Inde... Cette montée commence à chambouler la reconfiguration des rapports de force dans le monde. De quoi pousser certains observateurs à estimer qu'on se dirige vers un système multipolaire. Dans un monde ébranlé par la crise économique, la guerre en Ukraine et les tensions au Proche Orient, les Américains voient dans le Maroc une « force stabilisatrice » comme l'a fait savoir le sénateur Lindsey Graham. Raison pour laquelle la classe politique américaine, nonobstant sa couleur politique, accorde un intérêt profond au Royaume.
Sahara : Israël tranche enfin ! Lundi 17 juillet, un communiqué du Cabinet royal a annoncé que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a reçu une lettre du Premier ministre de l'Etat d'Israël, Benyamin Netanyahu, par laquelle il a porté à la Très Haute Attention de Sa Majesté le Roi la décision de l'Etat d'Israël de "reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental". A cet égard, le Premier ministre israélien a indiqué que cette position de son pays sera "reflétée dans tous les actes et les documents pertinents du Gouvernement israélien". Il a souligné, en outre, que ladite décision sera "transmise aux Nations Unies, aux organisations régionales et internationales dont Israël est membre, ainsi qu'à tous les pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques". Dans sa lettre au Souverain, le Premier ministre israélien a informé qu'Israël examine positivement "l'ouverture d'un Consulat dans la ville de Dakhla", et ce, dans le cadre de la concrétisation de cette décision d'Etat". Cette décision a été perçue au Maroc comme un corollaire du processus de rapprochement entre Rabat et Tel Aviv après le rétablissement des relations diplomatiques en décembre 2020. Dans sa lettre envoyée au Premier ministre israélien, SM le Roi a qualifié cette décision de « juste et clairvoyante ». Le Souverain a saisi cette occasion pour inviter Benjamin Netanyahu à visiter le Royaume. La date de cette visite sera fixée par voie diplomatique.