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«Conjuguer les efforts avec l'Union régionale pour concrétiser les objectifs et répondre aux attentes de nos adhérents» Meknès/ Entretien : Samir Ezzahir, Président de la Chambre de Commerce d'Industrie et des Services:
L'Opinion Meknès-Tafilalet : M. le président, nos félicitations pour votre reconduction à la tête de la CCIS lors de la dernière assemblée élective. En tant que président d'une institution dont l'une de ses missions est la promotion de la ville, la dynamique que semble connaître la ville de Meknès s'inscrit-elle dans la durée ? M.Samir Ezzahir: Oui, je le pense réellement. Meknès sort de la léthargie et redevient une ville attractive pour les investisseurs grâce notamment à des chantiers réussis comme la mise à niveau urbaine, la restauration des monuments historiques et l'augmentation de la capacité d'hébergement touristique. L'essor de la ville de Meknès demeure, certes, largement tributaire de la conjoncture nationale voire même internationale. Et nul n'ignore, que cette conjoncture, qui depuis ces décennies, connaît une certaine récession générale, crise financière oblige, est déclarée pesante sur l'économie de tous les pays et encore plus sur celle des pays émergents, en développement. Mais la particularité du Royaume du Maroc, c'est qu'avec le lancement des vastes chantiers socio-économiques et culturels inscrits dans les actions de l'INDH, plusieurs régions et villes ont connu et connaissent encore une dynamique soutenue. Meknès, à l'instar des autres villes du Royaume, poursuit, doucement mais sûrement, la réalisation d'importants projets intégrés et ciblés dans divers secteurs. L'agropole pour le secteur oléicole, l'agroalimentaire, le tourisme avec la deuxième phase du PDRT (Programme de Développement Régional Touristique) en cours de validation et surtout la création de zones industrielles à Mejjat et Sidi Slimane Moul El Kifane. Industrie, tourisme, agriculture, Meknès a-t-elle des avantages comparatifs dans certains domaines d'activités précis ? Par sa vocation ancestrale, ses richesses, et ses ressources hydriques, Meknès reste une ville à vocation agricole, il est évident que le secteur agricole avec ses différentes composantes, continue à être prédominant dans l'activité économique locale d'autant plus qu'il a commencé à se moderniser et à offrir des produits de qualité épuisés dans le terroir (et ce n'est pas pour rien qu'on considère Meknès comme le grenier du Royaume. Vocation qui s'est d'ailleurs confirmée par l'organisation du Salon International de l'Agriculture au Maroc (SIAM) sous la présidence effective de Sa Majesté le Roi. Par ailleurs, Meknès ville impériale, la plus impériale des villes impériales est classée, par l'UNESCO, patrimoine universel de l'humanité. Ce qui lui confère un statut particulier sur le plan touristique. C'est justement eu égard à la diversité et la spécificité de ses richesses et potentialités touristiques, historiques, culturelles et naturelles que le secteur du tourisme est désormais considéré comme véritable levier du développement économique local et régional de la ville. Nous en sommes conscients et nous œuvrons avec les professionnels pour améliorer les qualités des services. La chambre a d'ailleurs participé activement auprès du CRT dans le Salon International du Tourisme à Marrakech. D'autres secteurs n'en demeurent pas moins importants, notamment l'agro-alimentaire et l'industrie touristique. Quel rôle de la chambre dans cette évolution ? Permettez-moi de préciser d'abord, que la CCIS de Meknès a été toujours considérée comme pilote dans tous les projets élaborés au niveau du ministère de tutelle. Aussi, a-t-on bénéficié de la mise en places de plusieurs structures administratives d'information, d'orientation, d'encadrement et d'accompagnement, des différents opérateurs économiques, à juste titre : le département de l'information communication, le département de l'animation économique, le département d'appui aux entreprises avec la cellule Moukawalati, le département des relations internationales et partenariat, le centre de perfectionnement des commerçants, le centre de comptabilité agrée, le centre d'arbitrage..., outre ces services, des commissions sectorielles et conjoncturelles sont constitués entant que cadre de débat, d'études et forces de propositions. Et c'est de par la fonction, les travaux et le dynamisme de toutes ces structures et compte tenu, surtout, de la vision, du professionnalisme et des efforts conjugués par les membres élus et associés ; que la CCIS de Meknès tient à réaliser sa mission et mener toute action pour la dynamique, promouvoir les investissements pour assurer le développement économique et la prospérité du monde des affaires. A ce titre notre établissement était à l'origine de la participation de Meknès au salon international du tourisme à Marrakech, mais nous envisageons aussi des projets ambitieux avec nos partenaires français. Quels sont actuellement les attentes des opérateurs de la ville ? Les attentes des opérateurs de la ville de Meknès sont communes et particulières. En effet, si elles sont les mêmes au niveau des réformes institutionnelles (la fiscalité, la justice, le financement, la législation sociale et autres...) elles ne sont pas exprimées de la même façon dans tous les secteurs. Les industriels attendent une baisse des coûts de production et une formation plus adéquate du personnel pour être plus compétitifs, les opérateurs de l'immobilier attendent une offre consistante de terrains à des prix raisonnables, les investisseurs touristiques attendent une politique plus engagée et une stratégie investie... bref, tous les opérateurs attendent légitimement des facilités qui puissent les inciter à investir dans cette belle ville. La chambre peut-elle répondre à ses attentes ? La chambre n'a pas, comme vous le savez, un pouvoir de décision sur certains dossiers, mais elle peut conformément à ses statuts sensibiliser, informer, apporter certaines contributions dans la réflexion et surtout formaliser les doléances des opérateurs de la ville et ouvrir un dialogue certes serein mais responsable avec les pouvoirs publics afin de défendre les intérêts des opérateurs pour qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle dans le développement de notre ville, de notre région et de notre nation. La dernière assemblée du CGEM Meknès-Tafilalet a fait élire un nouveau président, en l'occurrence Haj Larbi Laraichi, homme d'ouverture et de dialogue. Nous comptons conjuguer nos efforts avec l'Union régionale pour concrétiser nos objectifs et répondre grâce à une politique de proximité aux attentes de nos adhérents.