Les start-ups africaines ont levé 951 millions de dollars au premier semestre 2023, un montant en baisse de 54% par rapport à la même période de 2022, selon un rapport publié récemment par le cabinet de recherche Magnitt. Intitulé « H1 2023 Africa venture investment summary », le rapport souligné que la baisse des financements collectés par les jeunes pousses du continent a été très marquée au deuxième trimestre de l'année en cours durant lequel 377 millions seulement ont été mobilisés, soit le montant le plus bas levé sur un trimestre depuis le deuxième trimestre 2021. L'Afrique a ainsi subi de plein fouet le refroidissement du marché mondial du capital-risque dans un contexte marqué par de fortes incertitudes économiques, une inflation élevée et des politiques monétaires restrictives. Dans ces conditions, les investisseurs ont affiché un appétit croissant pour le financement des start-ups qui sont au stade de leur première levée de fonds (early-stage), en raison notamment du resserrement des liquidités.
Ainsi, 57% des transactions conclues en Afrique au cours du premier semestre de l'année ont porté sur des montants inférieurs ou égaux à un million de dollars alors que 30% ont concerné des tickets situés entre 1 et 5 millions de dollars. Les principaux investisseurs qui ont injecté des fonds dans des start-up africaines entre le 1er janvier et le 30 juin de l'année en cours sont l'émirati Chimera Capital (260 millions de dollars), le chinois Tencent Holdings (43 millions), le suisse Blue Earth Capital (39 millions), le japonais Sumitomo Corporation (37 millions) et le britannique Apis Partners (31 millions).
Le rapport révèle également qu'un seul mégatour a été recensé durant la période sous revue. Il s'agit de la levée de fonds de 260 millions de dollars réalisée par la fintech égyptienne MNT-Halan. D'autre part, le nombre des transactions réalisées sur le continent durant les six premiers mois de 2023 a reculé de 50% comparativement à la même période de 2022, pour s'établir à 214.