Les participants aux travaux de la Conférence internationale sur les « Pratiques des Mécanismes Nationaux de Prévention de la Torture en Afrique », après l'adoption de la Déclaration de Marrakech, annoncent la création d'un « Réseau des mécanismes nationaux de prévention de la torture en Afrique ». Une rencontre qui s'est clôturée samedi dans la ville ocre. Ce réseau aura pour mission le plaidoyer auprès de plusieurs pays africains, afin de les inciter à ratifier le Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies contre la torture (OPCAT), en plus de l'accompagnement des mécanismes nationaux de prévention de la torture (MNP) dans le domaine du renforcement des capacités. Ce réseau des MNP, qui vise aussi à renforcer et institutionnaliser leur coopération, offrira un espace permettant l'échange des expériences, des bonnes pratiques et connaissances, et les échanges sur les défis. Les participants à cette conférence ont aussi décidé que la présidence de cette Plateforme soit sur une base rotative alors que le Conseil national des droits de l'Homme / Mécanisme national de prévention de la torture assurera la présidence pour deux ans. De son côté, la Commission Sud-Africaine des droits de l'Homme / Mécanisme national de Prévention assurera la vice-présidence. Le Conseil d'Administration élaborera les Statuts de la Plateforme qui devront être adoptés par l'Assemblée Générale lors d'une deuxième conférence des MNP. A travers la Déclaration de Marrakech, les participants à cette conférence soulignent aussi le rôle singulier que les MNP conformes à l'OPCAT peuvent jouer en matière de plaidoyer pour la mise en œuvre de ce Protocole facultatif et dans le suivi global.
Collaboration constructive Les participants réaffirment également l'importance de la mise en place des MNP par les Etats membres de l'OPCAT qui n'ont pas encore établi ces mécanismes, et l'importance du renforcement des MNP déjà existants en pleine conformité avec l'OPCAT, dans le cadre de collaboration constructive avec le Sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture (SPT) et le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme. Le secrétariat permanent de ce réseau, qui sera établi et basé au Maroc, apportera son appui aux travaux de cette plateforme, a-t-elle ajouté, relevant que la prochaine conférence, qui sera organisée en Afrique du Sud en 2024, sera consacrée à l'examen et l'adoption des statuts de ce réseau africain. Organisée durant deux jours, par le Conseil national des droits de l'Homme / Mécanisme national de prévention de la torture, en collaboration avec la Commission sud-africaine des droits de l'Homme, cette conférence a connu la participation de plus de 70 participants, dont des représentants de 20 MNP et des institutions nationales des droits de l'Homme. Cette conférence internationale, qui s'inscrit dans le cadre de la commémoration du CNDH du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, vise à identifier des stratégies qui favoriseraient les opportunités de réseautage et encourageraient une collaboration à même d'optimiser l'efficacité des MNP africains et à encourager la coopération pour améliorer l'efficacité des mécanismes de prévention.