A l'issue de sa réunion à Istanbul le 4 octobre dans le cadre de l'Assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale, le Comité monétaire et financier international (CMFI), organe directeur du FMI, a publié un communiqué portant sur les politiques à mettre en œuvre pour soutenir la reprise et sur la réforme de la gouvernance du FMI. Ce comité a énuméré les multiples actions à mener pour assurer une reprise durable et la stabilité financière. Lire ci-dessous de larges extraits dudit communiqué . 1. Grâce aux mesures prises de façon décisive et concertée par les pouvoirs publics, les premiers signes de reprise ont fait leur apparition. Nous nous engageons à continuer d'appliquer des politiques budgétaires, monétaires et financières propres à favoriser cette évolution jusqu'à ce que la reprise se soit durablement installée et nous nous tenons prêts à prendre le cas échéant de nouvelles mesures pour réamorcer le crédit, rétablir les emplois disparus et regagner le terrain perdu dans la lutte contre la pauvreté. Nous soulignons que les réformes qu'il a été convenu d'engager dans le secteur financier et sur le plan réglementaire doivent être menées à bien sans délai. Nous réaffirmons notre responsabilité collective d'éviter le protectionnisme sous toutes ses formes. Il importe aussi de veiller à ce que les efforts déployés par les pays à faible revenu pour mettre en œuvre leurs programmes de développement à long terme et combattre la pauvreté continuent à bénéficier d'un soutien international, et de rester attentif aux effets de la crise sur ces pays. 2. Nous nous félicitons des résultats du Sommet du G-20 à Pittsburgh et nous appuyons l'engagement pris à cette occasion de concevoir des politiques propices à une croissance solide, soutenue et équilibrée de l'économie mondiale. Compte tenu du rôle central du FMI dans la surveillance bilatérale et multilatérale, nous lui demandons d'aider aux évaluations mutuelles du G-20 en procédant à une analyse prospective afin de déterminer si, collectivement, les politiques économiques sont compatibles avec une évolution soutenable et équilibrée de l'économie mondiale. Nous resterons vigilants afin d'empêcher les excès dans le secteur financier et une nouvelle accumulation de déséquilibres mondiaux intenables. À cette fin, tous les pays doivent revigorer leurs programmes de réformes structurelles à l'aide de politiques bien conçues sur les plans budgétaire et monétaire ainsi qu'en matière de change et dans le secteur financier. Nous prendrons connaissance avec intérêt des progrès réalisés à cet égard d'ici à notre prochaine réunion. 3. Pendant que la reprise s'installe, nous sommes résolus à unir nos efforts pour définir et mettre en œuvre des stratégies de sortie crédibles et coordonnées en vue de retirer le soutien public au secteur financier, de mettre fin de façon ordonnée aux politiques de soutien monétaire et de procéder au rééquilibrage budgétaire qui s'impose pour garantir la viabilité à long terme des finances publiques. Nous demandons au FMI de formuler, d'ici à notre prochaine réunion, les principes qui doivent régir l'exécution ordonnée et concertée des stratégies de sortie en tenant compte de la situation particulière des différents pays, et de guider par ses conseils la mise au point des mesures de sortie en veillant à ce qu'elles ne fassent pas obstacle à la reprise mondiale et à la stabilité macro financière. 4. Il est indispensable de procéder à la réforme des quotes-parts pour accroître la légitimité et l'efficacité du FMI. Nous soulignons que le FMI est et doit demeurer une institution reposant sur un système de quotes-parts. Nous reconnaissons que la répartition des quotes-parts doit refléter le poids relatif des pays membres du FMI dans l'économie mondiale, poids qui a considérablement évolué compte tenu de la forte croissance de certains pays émergents et en développement dynamiques. À cet égard, nous sommes favorables à ce qu'au moins 5 % du total des quotes-parts soient transférés des pays surreprésentés aux pays émergents et en développement dynamiques qui sont sous-représentés, en utilisant la formule actuelle de calcul des quotes-parts comme point de départ. Nous sommes aussi résolus à préserver la part des pays membres les plus pauvres dans le total des voix attribuées. Nous invitons instamment tous les pays membres à consentir au plus vite à la réforme de 2008 de la représentation et des quotes-parts, qui est toujours en suspens. Nous demandons au Conseil d'administration de respecter l'échéance convenue de janvier 2011 pour mener à bien la Quatorzième révision générale des quotes-parts. Nous demandons au FMI de préparer un rapport sur les progrès accomplis dans tous ces domaines pour notre prochaine réunion. 5. Nous remercions le Conseil d'administration de son rapport sur les réformes de la gouvernance du FMI. Nous lui demandons de poursuivre l'examen de l'ensemble des ces réformes. Le Conseil d'administration présentera un rapport faisant le point des progrès accomplis sur ces questions lors de la prochaine réunion du CMFI. En ce qui concerne la sélection de la Direction du FMI, nous avons l'intention d'adopter à notre prochaine réunion une procédure fondée sur l'ouverture, la transparence et le mérite.