Un tribunal tunisien a condamné, lundi, Rached Ghannouchi, leader du mouvement Ennahdha, à un an de prison, en plus du paiement d'une amende, annonce son avocat, Samir Dilou. "La Chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires terroristes près le Tribunal de première instance de Tunis a prononcé, en première instance, une peine d'un an de prison assortie d'une amende de 1000 dinars (environ 300 dollars) dans l'affaire intentée par un syndicat de sécurité contre le chef du mouvement Ennahdha", a déclaré Dilou. Il a précisé que "l'affaire s'inscrit dans le cadre d'une plainte déposée par l'ancien secrétaire général du syndicat de la sûreté nationale contre Ghannouchi, suite à son éloge funèbre de Farhat al-Ghbar, membre du mouvement Ennahdha dans le gouvernorat de Tataouine (sud) en février 2022, qui a été considéré comme une incitation contre les forces de sécurité". L'audition de Ghannouchi dans cette affaire a été reportée, le 29 décembre 2022. Il a ensuite été maintenu en état de liberté le 21 février 2023, tandis qu'Ennahdha estimait à l'époque que "l'audition de Ghannouchi repose sur des allégations mensongères et calomnieuses l'accusant d'avoir qualifié les forces de l'ordre de tyrans". Jusqu'à 20h00 (GMT), les autorités tunisiennes n'ont formulé aucun commentaire à ce sujet. Ghannouchi a été arrêté le 17 avril après une descente à son domicile, avant que le tribunal de première instance de Tunis n'ordonne son incarcération dans l'affaire des "déclarations qui lui sont attribuées et qui inciteraient contre la sûreté de l'Etat".