Les potentialités en matière de formation et recherche dont se prévaut la ville de Fès ont été exposées, lundi, à ses partenaires français réunis dans le cadre des "rencontres de la coopération décentralisée". Pour le président de l'université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA), M. Farissi Serghini, "la formation et la recherche dans les principaux secteurs économiques de la région Fès-Boulemane ont été érigées en priorités pour l'USMBA ", précisant, à cet égard, que l'université accompagne notamment les grands projets de Fès-Shore et Fès Technovalley ainsi que les plans de développement régionaux du tourisme, de l'artisanat, de l'industrie et de l'agriculture. Deux grands chantiers portant sur le développement des filières professionnalisantes et de l'enseignement à distance commencent déjà à porter leurs fruits, grâce notamment aux multiples pôles d'excellence mis en place à Fès, Taza, Taounate et Sefrou, a-t-il souligné. Forte d'une douzaine d'établissements universitaires, de quelque 1.200 enseignants chercheurs et de près de 50.000 étudiants, l'USMBA se trouve aujourd'hui dans une phase de forte expansion caractérisée par l'ouverture de dizaines de centres d'études doctorales et de structures de recherches spécialisées, a-t-il poursuivi. Le centre universitaire régional d'interface, une plate-forme technologique mise en place par l'USMBA, vient dans ce sens renforcer le rôle de la recherche à Fès et sa région, a-t-il relevé, notant que ce centre s'emploie à la mutualisation des moyens lourds de recherche, l'incubation de projets innovants, l'instauration d'une politique de proximité Université-Entreprise, la diffusion et le transfert de technologie et la gestion de la propriété intellectuelle. De son coté, M. Abdesslam Erkik, membre de la chambre de commerce, d'industrie et des services (CCIS) de la région Fès-Boulemane a jeté la lumière sur un projet très attendu dans la région Fès-Boulemane, portant sur la création d'une école régionale des affaires, qui devra, a-t-il dit, doter la région d'une structure de formation distinguée favorisant le rapprochement entre le système productif et le domaine de la formation. Cette institution, qui sera gérée par un conseil d'administration présidé par la chambre de commerce, pourra abriter un pôle de formation, des centres d'affaires et de recherche et une pépinière d'entreprises chargée d'accompagner les nouvelles entités, a-t-il souligné. Un programme de recherche et d'enquêtes sera mené par la CCIS et ses partenaires, en vue de cerner les mécanismes de croissance économique dans la région, définir des contenus d'enseignement adaptés et développer des programmes de formation autour des concepts d'entreprenariat et de mutualisation des besoins, a-t-il fait savoir.