UGTM / 5ème Congrès National du Syndicat National des Phosphates présidé par Ennaam Mayara : « Vers une Action Syndicale Innovante pour un Avenir Durable ! »    La régionalisation avancée porteuse d'une vision prospective pour le renforcement de l'investissement productif    Le Maroc intègre « Look Around » d'Apple    Casablanca-Settat : Mobilisation pour l'accélération des projets d'infrastructures routières    Rwanda: fin de l'épidémie de maladie à virus Marburg    Quand l'Algérie voulait détruire Renault Maroc    Raja de Casablanca : qui est Hafid Abdessadek, le nouvel entraîneur par intérim ?    Mpox en Afrique : 69 211 cas dont 1 260 décès depuis début 2024    En présence des banquets de kif et des rêves d'enfance    Nador : arrestation d'un individu recherché pour trafic de drogue et délit de fuite    Le Maroc franchit un cap avec son médicament antiépileptique à base de cannabis    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Nadia Fettah Alaoui reconnaît «une baisse limitée» des prix des carburants au Maroc    Chutes de neige et rafales de vent avec chasse-poussières samedi et dimanche    «Après les carburants, le gaz et l'oxygène, Aziz Akhannouch s'attaque désormais au secteur de l'eau», met en garde la Fédération de la gauche démocratique    France : une tête de cochon retrouvée devant la porte d'une mosquée    France : Naïma Moutchou s'oppose au lobbying pro-Polisario au sein de l'Assemblée nationale    Ministère de la Transition numérique : Remise de Wissams Royaux à des fonctionnaires, hommage aux retraités    Interview-Nabil Ayouch : « Pour incarner Touda, il fallait une actrice capable de porter toute l'histoire sur ses épaules »    Khaliji 26 / Aujourd'hui, le coup d'envoi: Matchs? Horaires? Chaînes?    Liga : Barça-Atlético, ce soir, sans Yamal    Revue de presse de ce samedi 21 décembre 2024    Fondation Mohammed VI des ouléma africains. Un cadre scientifique pionnier dans la défense de la religion    Rabat: Le premier vice-président de la Chambre des conseillers s'entretient avec un membre du Sénat mexicain    Le Maroc recevra officiellement des bombes et des missiles air-air américains pour 178 millions de dollars    La DGI publie le Code Général des Impôts pour l'année 2025    Aquaculture : 200 fermes installées pour un objectif de production de 124.000 tonnes par an    Basket. DEX(H)/J10 : Cette fin d'après-midi, ASS-WAC en affiche !    Vidéo - Attentat de Magdebourg en Allemagne. Les premières révélations    Assises nationales de la régionalisation avancée: Appel au renforcement des capacités financières des régions    Le temps qu'il fera ce samedi 21 décembre 2024    Les températures attendues ce samedi 21 décembre 2024    Le chinois Alibaba s'implante au Maroc    Régionalisation avancée: Comment réduire les disparités territoriales    Le Sun Festival de Marrakech célèbre les cultures actuelles    Aziz Senni, un entrepreneur franco-marocain pressenti pour intégrer le gouvernement    Snowfall expected in Morocco this weekend    Netflix obtient les droits des deux prochaines Coupes du monde féminines    Le patrimoine culturel de Tanger célébré au musée Villa Harris    Barid Al-Maghrib lance une émission spéciale de timbre intitulé « Le Malhoun, patrimoine culturel immatériel de l'humanité »    Le Raja Casablanca se sépare de l'entraîneur Sá Pinto et du joueur Bouzok    Starlink : Internet par satellite bientôt accessible au Maroc    Classement FIFA. Le Maroc finit l'année en beauté    Grèce: Huit morts dans le naufrage d'un bateau de migrants    Challenge N°950 : Du 20 au 26 décembre 2024    Cinéma : Le Maroc sélectionné pour le tournage d'un méga-film sur Cléopâtre !    Aide à la production cinématographique : Des titres et des montants    «Rêves avortés de femmes mazaganaises», de Khatiba Moundib, à mi-chemin entre le réel et l'imaginaire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Interview avec Ali Rguige, Général Manager au studio Artcoustic : « Les studios de production sont en sous effectifs »
Publié dans L'opinion le 21 - 03 - 2023

L'intérêt que portent les chaînes de télévision nationales à la production d'animation fait désormais des métiers de l'animation un secteur très demandeur de compétences. Les sociétés de production, en sous effectifs, sont constamment à la quête de nouveaux talents, d'où le besoin d'accélérer les processus de formation. Interview
Quel regard portez-vous sur la dynamique du marché de l'emploi dans le domaine de l'animation au Maroc par rapport aux autres pays ? Autrement dit, y a-t-il suffisamment d'offres et de demandes en matière de compétences sur le marché ?
Aujourd'hui, la dynamique de l'emploi dans ce secteur est en phase de démarrage au Maroc par rapport aux autres pays, notamment la France. Certes, il y a suffisamment d'offres et de demandes en matière de compétences mais malheureusement, ces compétences restent dispersées. Preuve à l'appui, les trois studios spécialisés dans la production de films d'animation au Maroc disposent de très peu de ressources humaines nécessaires pour réaliser leurs projets.
Aujourd'hui, les compétences dans le secteur de l'animation sont présentes entre les écoles des beaux-arts et quelques écoles d'animation. Toutefois, elles ne sont pas toutes aptes à travailler directement dans la chaîne de production de films d'animation.
De leur côtés, les trois studios de production présents sur la scène artistique marocaine, notamment ArtcousticStudio, tentent à mieux fédérer les compétences humaines dont ils disposent en vue d'instaurer les bases d'une industrie à part entière dont la clé réside sans aucun doute, dans les compétences humaines.

D'après vos observations de professionnel du secteur, combien ce secteur génère-t-il d'emplois au Maroc?
Les résultats de la première école dédiée à l'animation au Maroc qui est Flow Motion School (FMS), lancé depuis trois ans en partenariat avec l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), ont montré que le marché de l'emploi présente un engouement sans précédent pour les compétences qualifiées dans le secteur de l'animation.
Sur 1300 inscrits à l'école au titre de l'année de 2022, les 30 lauréats de la première promotion ont bénéficié d'une formation pratique accélérée de 9 mois dans tous les aspects liés à l'animation, avec un encadrement assuré des réalisateurs et des acteurs du monde de l'animation et le soutien du festival international du film d'animation de Meknès (FICAM).
Aujourd'hui, 90% des lauréats de l'école ont décroché un emploi dans des studios de production ou des agences de communication. Certains d'autres ont lancé leurs propres projets. Ces ressources ont été même convoitées à l'étranger. D'ailleurs, l'école a été sollicitée par un studio pioneer en Corée du sud pour faire, justement de la sous-traitance sur des projets.
Sur le terrain, la demande en compétences dans le secteur est beaucoup plus importante que l'offre. Les agences, les studios au Maroc et à l'étranger cherchent à sous-traiter car ils sont en sous effectifs par rapport au besoin. Si on peut donner un chiffre, dans ce sens, je pense que 2000 ou 3000 de professionnels sont en machine.
Cependant, l'exercice le plus compliqué reste, à mes yeux, de fidéliser ces compétences pour pouvoir couvrir le besoin en ressources humaines qui se présentent, désormais, surtout après l'intérêt fort que les chaînes de télévisions nationales portent à la production.

Quels sont les éléments clés pour aboutir à un secteur cinématographique dynamique, concurrentiel et créateur d'emplois ?
Au-delà de l'aspect technique nécessaire pour la production de films, l'investissement de notre pays dans le domaine de l'animation devrait se faire principalement sur le volet de la formation. Le secteur de l'animation est un double gain pour le Royaume, du fait qu'elle va nous permettre, d'une part, d'exporter notre culture à l'étranger surtout face à l'intérêt que les plateformes de streaming, notamment Netflix, portent à la production nationale et, d'autre part, de créer de la richesse et donc de générer de l'emploi.
L'industrie de l'animation a totalisé près de 350 millions d'euros en France et près de 950 millions de dollars par film aux Etats Unis. Il s'agit, bien évidemment de chiffres énormes qui témoignent de la valeur ajoutée que ce secteur pourrait offrir pour l'économie nationale. J'irai encore plus loin pour dire que l'industrie de l'animation pourrait compenser d'autres industries au Royaume. Des ambitions qui ne peuvent en aucun cas voir le bout du tunnel sans ressources humaines.
En gros, le Maroc a tout à gagner à asseoir cette industrie d'animation au plus vite à travers l'investissement dans la formation, c'est-à-dire former, accompagner et fidéliser. Je pense d'ici 5 ans, si tout le monde s'y met, on aura une vraie industrie porteuse de croissance et d'emploi.
Les ingrédients pour ce faire sont si simples mais nécessitent, en effet, l'engagement de toutes les parties prenantes, à savoir le Centre cinématographique marocain (CCM), le ministère de la Culture mais aussi les écoles privées qui devront privilégier la connaissance et non le business en vue de préparer la relève du cinéma d'animation au Maroc.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.