Alors qu'il y a quelques semaines seulement, le PE avait adopté une résolution hostile au Maroc, le même procédé loufoque se répète encore une fois. Les eurodéputés ont adopté jeudi 16 février 2023 une nouvelle résolution à l'encontre du Maroc, par 401 voix pour, 3 contre et 133 abstentions, dans laquelle ils appellent à « la mise en œuvre des mêmes mesures appliquées aux représentants du Qatar » contre le Maroc. Poursuivant dans leur démarche consistant à ressasser des allégations sans autre fondement que le parti-pris dont sont connus des milieux affichant ostensiblement leur hostilité atavique à tout ce qui ne cadre pas avec leur vision strabique, le PE a adopté quelques 11 textes, dont une résolution qui prévoit de renforcer les mesures prises par l'institution européenne dans le processus de soi-disant lutte contre la corruption. Jusque-là, la résolution ne concernait que le Qatar. Cependant, les dispositions de ladite résolution appellent à l'application des mêmes règles ayant visé le Qatar à l'encontre du Maroc. Comme cité dans la résolution, le PE « se réjouit des mesures adoptées à l'égard des représentants du Qatar ». Mais, « se dit « inquiet » face aux allégations de corruption de la part des autorités marocaines »et appelle ainsi à « la mise en œuvre des mêmes mesures à l'égard des représentants marocains ». En effet, les députés européens avaient recommandé en décembre de bannir l'accès des représentants du Qatar à l'hémicycle européen, du fait de l'affaire Qatargate. Rappelons-le, ce scandale est lié à la présence d'eurodéputés soupçonnés de corruption, qui éclabousse le Parlement européen. Le bloc composé du Parti populaire européen et des socialistes, avec l'abstention de l'extrême droite, avait alors refusé la proposition appelant à l'application des mêmes mesures contre le Maroc. Or, ce rejet, loin de désarmer ce bloc, n'a fait qu'attiser sa hargne. Il n'a pas hésité à présenter la même proposition, en marge d'un débat qui a eu lieu le 19 janvier, demandant la libération de journalistes emprisonnés au Maroc. A ce sujet, Lahcen Haddad, président de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE, s'est exprimé via son compte Twitter qualifiant cette résolution de « démonstration gratuite de l'hostilité envers le Maroc », ce qui le prouve bien, c'est « le rejet d'un amendement qui exige des preuves » pour la mise en œuvre desdites mesures.
En réaction à cet acharnement injustifié, le Parlement marocain avait décidé à l'unanimité de « reconsidérer» ses relations avec son homologue européen en janvier, en décidant de les soumettre à une réévaluation globale. Lors d'un débat au Parlement marocain à Rabat le 8 février consacré aux "attaques hostiles et répétées contre le royaume", le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi El-Alami avait affirmé que le Maroc « subit des agissements hostiles et des attaques au Parlement européen qui nous ont obligés à réévaluer notre relation avec lui ».