Suite aux dernières pluies diluviennes, l'effondrement d'un pan de mur de la butée gauche du passage souterrain du pont Assa a provoqué une véritable panique auprès des habitants des maisons mitoyennes de ce projet qui n'a jamais cessé de porter préjudice à ces habitants. En effet, un énorme massif de maçonnerie destinée à supporter une poussée de terrain s'écroula comme un château de sable. Monsieur le gouverneur se déplaça immédiatement sur les lieux pour rassurer les habitants et un rapport technique fut élaboré sur le champ pour prendre les mesures nécessaires devant une telle situation qui allait tourner au tragique. On parla dans les milieux professionnels de déficiences techniques au niveau de ces voilages en ciment armé qui devaient normalement respecter les normes du système en L. Alors et ces visites de contrôle technique de la province et de la municipalité n'ont - elles rien signalé sur leurs procès-verbaux d'inspection ? Les services techniques d'accompagnement du projet n'ont -ils rien remarqué d'irrégulier au cours de la construction de ces murs massifs de contrefort ? Ainsi, depuis son lancement, ce projet de construction d'un pont portant une voie ferrée au niveau du quartier Al Massira n'a cessé de soulever des polémiques et des controverses aussi bien techniques et géophysiques que financières. En effet, plusieurs entreprises se sont succédées pour la réalisation de ce projet de passage souterrain, mais les mêmes problèmes et aléas continuèrent de se poser. Et les travaux de s'arrêter pour laisser un chantier à l'abandon pour plusieurs années. Or, après la dernière visite royale, l'espoir renaquit et les travaux reprirent de nouveau grâce à l'engagement d'une entreprise locale. Mais, si les problèmes financiers étaient relativement résolus, les problèmes techniques persistèrent en raison surtout de l'exiguïté de l'espace qui ne permettait pas le respect de toutes les normes et aussi l'absence d'un contrôle rigoureux de la part des services concernés. En effet, les maisons mitoyennes sont à deux ou trois mètres du passage souterrain et les risques s'annonçaient graves en cas d'éboulement de terrain. D'ailleurs beaucoup de ces maisons présentent des fissures sur leurs murs et leurs garages et leurs locaux commerciaux sont bloqués à jamais pour ne pas dire emmurés. On parle même d'une voiture bloquée à jamais dans son garage et ce n'est pas une anecdote ! Pire encore, on continue d'autoriser à construire sur le même espace et un hôtel a été construit juste à quelques mètres de ces pans de murs de contrefort qui menacent de s'écrouler à tout moment. Comme quoi, à Khouribga, tous les coups et risques sont permis devant un laxisme exaspérant ! Louange à Dieu qu'il n'y ait pas eu de victimes et tout le monde souhaite que ce cauchemar ne soit qu'un mauvais souvenir.