Dans les colonnes d'un quotidien arabophone casablancais, ma vieille connaissance Houcine Hiyani, un routier de la presse sportive, évoque les différentes péripéties du football marocain. Il est bon d'évoquer les grands moments de ce dernier mais il faut absolument faire des efforts pour ne pas heurter certains sentiments et surtout ne pas induire les lecteurs en erreur, surtout parmi ceux qui n'ont pas connu tel ou tel événement, M. Hiyani évoque dans ses écrits les belles épopées de la Coupe du Trône notamment la domination dans cette épreuve du MCO durant les premières années de l'indépendance de notre pays. Il commit certaines erreurs qu'il faut redresser. D'abord, l'Algérie a obtenu son indépendance en 1962 et non 63. Ensuite le MCO n'avait engagé que trois joueurs algériens ayant fui la répression française durant les années du combat. Il s'agit de Sabi et Hasni que Dieu ait leur âme. Quant au troisième, il s'agit de Cherraka un arrière central distingué qui vit encore à Oran en s'occupant d'un magasin de sport. Dey l'élégant gardien de but qui n'est plus de ce monde, résidait en France avant de rejoindre les rangs du Mouloudia. Tels sont les Algériens qui ont servi au MCO et ont laissé des souvenirs inoubliables. S'agissant du joueur Koulou qui est enterré à Maghnia à 28 kms du centre de la ville d'Oujda, ce joueur est né et a grandi dans sa maison familiale distante du stade municipal de 300 mètres pour essayer de trouver un job, il a franchi la frontière. Il a été suivi par Chellal, un enfant d'Oujda, pur produit du Mouloudia. Et puis en fin de compte quoi d'anormal d'aligner des éléments d'autres nationalités. Il faut éviter les analyses des esprits rétrogrades. Le règlement de la compétition S'agissant du score de la première finale de la Coupe du Trône qui s'est déroulée au stade Marcel Cerdan le 25 novembre 1956 et s'est soldée par un but partout. A la fin du match de 90 mn, la coupe revenait au MCO conformément au règlement qu stipulait que l'équipe ayant scoré le premier but de la rencontre remporte le trophée. M. Hiyani qui n'a pas assisté à cet événement contrairement à l'auteur de ces lignes avance un argument fallacieux en citant un éventuel différend entre M. Antifit et les dirigeants du WAC que Dieu ait leur âme. M. Hiyani et avec lui d'autres contestataires ne disent pas comment aurait dû être le partage en cas d'un score nul de zéro partout. Le règlement qu'on élabore avant chaque compétition prévoit tous les cas pouvant se présenter. A la fin de la rencontre sifflée par le referee Lazrek Boubeker qui n'est plus de ce monde, certains agitateurs ont voulu créer de la confusion en gesticulant devant la tribune officielle où se trouvait le héros de la nation le Roi Mohammed V que le Tout-Puissant ait son âme, et d'autres personnalités de tout bord. Devant une telle situation, le Roi convoqua sur place M. Antifit et lui demanda des explications. Celui-ci déclara texto d'après le secrétaire général l'homme fort du MCO, M. Moulay Korich. « Majesté nous avons prévu ce qui suit : L'équipe qui marque le premier but en cas d'égalité remporte la coupe Mohammed V, le père de la nation marocaine lui répliqua : « Alors donc, applique le règlement et attribue le trophée aux gens d'Oujda », c'est du moins le témoignage authentique de M. Korich pour qui, tout jeune, j'avais beaucoup de respect et d'affection. Par la suite, le MCO joua cinq finales et remporta quatre fois la coupe. Le Mouloudia durant cette époque possédait une grande équipe composée par des joueurs talentueux en citant seulement le défunt Madani, Taleb, Chellal, Larbi et Belkheir qui réside encore à Oujda et me charge de vous transmettre ses salutations sportives les meilleures. Tous les joueurs étaient guidés par de grands dirigeants tels MM. Belhachemi, Korich, Mhamed El Bouri, Ben Ali Touhami, Driss Bellaouchi, Si Hmida dit Boulganine tous rappelés à Dieu le Tout-Puissant. On conclut : un football fort, c'est une équipe du dirigeant efficace. Est-ce le cas aujourd'hui ? Hélas…